Algérie

Les élèves de 3e AS boudent les classes



«Nous ne pouvons que notifier de manière périodique et récurrente des mises en demeure aux parents des élèves des classes terminales qui ont arrêté de suivre les cours d'une manière précoce cette année en raison des perturbations multiples qu'a connues l'année scolaire en cours 2009-2010. Afin que ces derniers se conforment à la réglementation qui régit le secteur éducatif».

C'est par ce constat que beaucoup de proviseurs des lycées de Constantine expliquent cette «absence précipitée des candidats au baccalauréat de la session de juin prochain, alors que le troisième et ultime trimestre est à peine entamé».

 «Pratiquement, aucun établissement ne déroge à cette règle tellement incongrue en pareil moment ici à Constantine», affirment de leur côté des enseignants de nombreux lycées de la ville. Ces derniers font état de «zéro élève présent à un ou deux élèves qui persistent quand même à pointer au niveau de l'institution dans laquelle ils sont scolarisés durant l'horaire hebdomadaire qui leur est imparti», est-il ajouté. Induisant «par là même un chômage forcé au sein des encadreurs qui, eux, sont tenus de rejoindre leur poste impérativement».

 Selon les gestionnaires des lycées, «les parents nous ramènent des certificats attestant des congés de maladie souvent reconduits et établis en bonne et due forme par des médecins assermentés, des documents que nous ne pouvons que classer par ordre d'arrivée dans les dossiers des absents. Il s'agit là d'une manière tout à fait légale de justifier une absence qui perdure».

 Même si d'autres responsables de l'administration «suspectent fortement la délivrance de certificats médicaux de complaisance». «Hélas, nous ne disposons d'aucune parade pour faire face à une telle situation, et encore moins du moindre regard sur ce phénomène».

 Des responsables de l'inspection académique de Constantine, contactés à ce propos, disent pour leur part «qu'ils suivent à la loupe les taux de progression en rapport avec la répartition annuelle des programmes didactiques dûment établis par la commission ministérielle habilitée. C'est sur la base de certains canevas de référence que nous collectons chaque 15 jours auprès des 48 lycées que compte la wilaya, qu'on établit un rapport global que nous envoyons au niveau du MEN. S'agissant de l'absentéisme des élèves, ces derniers ainsi que leurs parents doivent en assumer pleinement les conséquences».

 C'est à un ton identique que nous avons eu affaire auprès de certains membres de la fédération de wilaya des associations parentales, qui estiment que «chaque parent d'élève agit en son âme et conscience», en se questionnant de la sorte : «mais peut-on vraiment se passer des cours officiels en allant suivre ceux parallèles accomplis à titre individuel ou collectif ?».

 Parlant de «la principale justification» avancée de la part des principaux concernés, c'est-à-dire les élèves, qui jugent «qu'en classe, on s'en tient surtout à la théorie, alors que les exercices pratiques sont presque éludés», il est rétorqué par des enseignants qui encadrent lesdites classes terminales que cet argument est «aussi spécieux que fallacieux».


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