Algérie

Les élections pour juguler la menace terroriste


Les élections pour juguler la menace terroriste
Une consultation électorale pour exorciser les doutesLa Tunisie de demain ne copiera pas le modèle turc, mais s'ouvrira au monde en affichant l'image d'une société civile dynamique, riche d'une Constitution moderniste et exempte de lois scélérates.En Tunisie, l'homme de la rue manifeste son dépit vis-à-vis de la pléthore de partis politiques, mais pas de la chose politique, car il prend conscience des véritables valeurs qui ont forgé l'identité tunisienne, notamment celles prônées par le défunt président Bourguiba, dont la mémoire est glorifiée par une stèle qui lui est dédiée à Tabarka, ville côtière du nord-ouest de la Tunisie.Le citoyen postrévolution du Jasmin accorde désormais, toute sa confiance au mouvement émergent et fédérateur Nidaa Tounes. A l'ombre de ce dernier, les efforts sont concentrés pour réussir le défi des futures élections prévues en novembre prochain, alors que la menace terroriste demeure réelle. Partis démocratiques, société civile et mouvements associatifs entendent en finir, de concert, avec la phase transitoire et doter le pays d'instances stables; le chemin demeure long, mais la confiance en l'avenir est là avec cette ferme volonté que manifestent les Tunisiens à venir à bout de tous les problèmes, bien entendu au bout de quelques années. «Il n'y a pas d'autres choix que celui d'aller vers les élections», lance-t-on.«L'on se doit de réussir ce dernier virage qui débouchera sur des rives plus sereines» affirme-t-on encore. Echaudés par de récents attentats qui ont pris pour cible intellectuels, artistes et militaires, les Tunisiens sont fermement décidés à réunir les conditions sécuritaires nécessaires, au niveau du pays, qui puissent garantir les élections en toute quiétude. L'enjeu étant celui de sauver le modèle de société tunisien, séculaire et préserver les acquis modernistes de la nation. Rappelons que le parti politique Nidaa Tounes a été le premier à avoir été victime de la violence soudaine, puisqu'il avait vu, en octobre 2012, le lynchage du coordinateur du mouvement à Tataouine.Alors que l'heure de la transition démocratique a sonné, la donne terroriste est toutefois bien réelle en Tunisie. Et c'est cette menace même qu'il s'agit d'éradiquer.Avec en filigrane un projet de société qui réalisera une justice sociale en offrant du travail aux jeunes et en permettant aux plus défavorisés de se développer.Mme Aïda Klibi, responsable des relations presse à Nidaa Tounes explique que «la Tunisie de demain ne copiera pas le modèle turc, mais s'ouvrira au monde en affichant l'image d'une société civile dynamique, riche d'une Constitution moderniste et exempte de lois scélérates». Selon notre interlocutrice, même les velléités de priver les anciens du pouvoir tunisien déchu de leurs droits civiques et politiques ne sont pas à l'ordre du jour, tant que ces derniers ne sont affublés d'aucune accusation tangible car ayant su demeurer propres. Face au terrorisme qui s'est développé aux frontières et qui ne facilite pas toujours la tâche des artisans de cette démarche émancipatrice, les Tunisiens qui reprennent confiance font preuve d'une grande vigilance. De simples citoyens s'impliquent, informent l'armée et dénoncent tout mouvement suspect. Cet engagement citoyen appuyé par l'Etat tunisien qui compte mobiliser les réservistes et les personnels de l'armée ayant récemment quitté le service actif, est une mesure importante qui viendra renforcer les efforts des forces de sécurité pour sécuriser le scrutin tout proche. Rappelons que le gouvernement tunisien avait rappelé 21.000 soldats durant les élections de 2011, lesquels ont sécurisé le vote et ont assuré le transport des urnes. Toujours est-il que les Tunisiens prennent très au sérieux la menace terroriste qui plane sur les futures élections, surtout que les experts de la sécurité et les militaires estiment que les derniers actes terroristes auront un impact sur le déroulement du vote, chose qu'a confirmé Mehdi Jomaâ, Premier ministre à la suite des opérations terroristes qui ont fait 15 victimes parmi les militaires, jugeant que ce type d'actes subversifs est de nature à saper le processus électoral. Aussi, les actions terroristes qui ont eu lieu dans les endroits les plus névralgiques du territoire tunisien, à l'instar des frontières et des zones montagneuses, particulièrement la région de Kessraïne, djebel Chaâmbi, djebel El Kef, Djendouba et le tracé frontalier avec la Libye, ont fini par porter le degré d'alerte sécuritaire à son maximum.Et la tâche ne sera que plus ardue pour les hommes en uniforme qui auront plus tard à assurer la sécurité des sites stratégiques et de souveraineté et plus globalement l'ordre public. C'est dans la région du mont Chaâmbi que l'armée tunisienne a été le plus durement touchée, le 17 juillet dernier, lors d'une attaque terroriste. Elle s'est soldée par le lourd bilan de 14 soldats tués.


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