Les élections législatives non seulement reflètent mais contribuent à créer l'avenir mythique

Le compte à rebours pour les partis et les candidats indépendants à la prochaine législature commence pour s'achever dans trois semaines. Ils se lancent dans une campagne à convaincre le public de leurs projets et leurs programmes. Une fonction de confirmation auprès des électeurs et des électrices à les mobiliser et à se rallier le maximum d'hésitants. C'est ce qu'on appelle communément, " la fonction d'agrégation " à la recherche des soutiens. Pour tomber sur des soutiens éventuels, les orateurs s'exercent à balayer la plus grande place publique et à entrevoir plus de fréquences possibles avec l'espoir de tomber sur un lit électoral favorable à leurs programmes. Pour savoir si les programmes présentés au peuple sont repérables, il faut donc commencer par voir jusqu'à quel volume sont-ils porteurs et comment sont-ils reçus par l'opinion ' Les citoyens récepteurs de ce discours de campagne ne peuvent déceler que le langage le plus puissant qui va dans le sens de leurs aspirations, autrement dit, ils ne voient que les bases qui rayonnent leurs intérêts et ceux du pays et qui contribuent à l'ensemble qui libère le plus d'efforts. Cela étant, maintenant, le citoyen tient compte de l'immense étendue et de la diversité de ce discours électoral et d'anticipation. Toute anticipation a sa propre vision de l'avenir. Selon leurs visions, les acteurs politiques tentent dès lors de refléter les espoirs et les projections du futur du pays. Celle-ci ne peut avoir le mérite qui si elle contribue puissamment à la cohésion de la société et non en opposition. C'est dire que les animateurs politiques de cette campagne ne devraient point changer le sens du mot progrès stipulé par les réformes et le tinter de leur propre amertume. Il est raisonnable de penser que ce progrès est le reflet d'une attitude de développement, d'épanouissement et de démocratie. Le pays traverse une phase dans laquelle tout le monde devrait envisager l'avenir avec sérieux. Et, là comme l'a si bien affirmé le président Abdelaziz Bouteflika : " Les sociétés ne sauraient prétendre à l'essor dans un climat de verbiage, de dispersion et d'anarchie. L'essor des sociétés passe par l'opinion constructive, l'acte créateur, la cohésion et le rassemblment autour d'objectifs nationaux majeurs ". Il est vrai que le pays dispose aujourd'hui de puissants instruments de traitement juridiques efficaces et qui apparaissent comme le facteur de protection le plus important, mais faut-il aussi penser à éliminer toutes les " tumeurs " et les " affections " politiciennes qui ne servent ni l'intérêt de la population ni l'avenir du pays. D'où cet énorme regain d'intérêt pour la cohésion, pour la capacité de l'esprit politique sincère à se réadapter et à acquérir la compréhension transcendant cette expérience démocratique. L'horizon des réformes actuelles enveloppé dans une forte détermination politique révèle que l'espoir est permis, rarement abandonné, simplement il se fructifie, se déplace et emprunte une nouvelle voie. Un des symboles clés de cette étape réformiste contemporaine à plus d'un titre est le croisement entre le peuple et la démocratie, une mythologie moderne du futur de la Nation. Il ne s'agit pas là d'une description de conjoncture, comme le laissent entendre certains, plus " fantaisistes " que jamais, mais bien d'un processus et d'une base pour un fonction sociale véritable. Donc, la seule manière pour les Algériennes et les Algériens d'intégrer l'avenir à cette conception, c'est de le construire en imagination. En effet, le futur existe dans l'esprit même des réformes en tant que mythe, parce que c'est la seule façon de pouvoir exister dans cet univers. Et les élections législatives non seulement reflètent, mais contribuent à créer ce futur. Une vigilance bien conçue, devrait ainsi se poursuivre sans interruption afin d'augmenter les chances du changement.