Algérie

LES ELECTIONS DANS LES DELAIS ET AVEC LES NOUVEAUX PARTIS POLITIQUES Bouteflika met fin au faux suspense



Abdelaziz Bouteflika met officiellement fin aux nombreuses supputations entourant les prochaines législatives et le calendrier qu'il s'était fixé pour ses «réformes politiques». Aucune modification, ni de date mais aussi du contenu des textes de lois en cours d'adoption au niveau du Parlement n'est envisagée par le pouvoir. Pas de deuxième lecture donc et les nouveaux partis auront leur agrément avant les élections.
C'est au cours de la réunion du Conseil des ministres, dimanche dernier, que Bouteflika s'est exprimé clairement sur ces questions : «Le gouvernement a été au rendez-vous en déposant sur le bureau du Parlement l'ensemble des projets de lois relatives à ces réformes. Le Parlement finalise quant à lui, en ce moment, souverainement, sa prise de décision sur ces projets de lois, dont celles revêtant un caractère organique feront l'objet d'avis du Conseil constitutionnel.» Louisa Hanoune criait pourtant sur tous les toits que Bouteflika lui aurait promis de procéder à une deuxième lecture des lois en question ! Elle ignore peut-être que la machine du pouvoir est sans état d'âme quand il s'agit de choses sérieuses. Pour preuve, Bouteflika «déboute» la même Louisa Hanoune sur une autre de ses revendications phares : une élection anticipée. Le patron d'El Mouradia enchaîne en effet, selon le communiqué de la présidence, par cette décision : «Ce faisant, le corps électoral sera convoqué dès la fin de la session d'automne du Parlement pour la tenue, au cours du printemps prochain, des élections législatives, puis, comme je l'ai déjà annoncé en avril dernier, je soumettrai au Parlement le projet de révision de la Constitution dans le respect des dispositions énoncées par cette loi fondamentale. » Les législatives se tiendront, autrement dit, dans les délais et avec la participation, désormais confirmée au plus haut niveau, des nouveaux partis comme ceux de Djaballah, Menasra, Mohamed Saïd, Amara Benyounès, Khaled Bounedjma, Aziz Bélaïd, etc. «En attendant, dira encore Bouteflika, je me réjouis de la prochaine tenue des élections législatives dans une pluralité sans précédent, avec la participation d'une classe politique qui sera renforcée par de nouveaux partis et les facilitations que la loi a mis en place en faveur des candidats indépendants». Bouteflika parle ici du nouveau parti et fait certainement allusion aussi au FFS dont la participation a été négociée, dans le plus grand secret, lors d'un séjour de Aït Ahmed à Alger en mai dernier. Aussi, le communiqué de la présidence annonce que la préparation strictement matérielle des prochaines législatives est quasiment terminée. «Au plan matériel, 113 000 urnes transparentes sont en cours de production localement, alors que les sièges devant accueillir la Commission nationale de surveillance des élections et la Commission nationale de supervision des élections composées de magistrats ont déjà été aménagés.» Tout comme «l'élaboration des textes réglementaires requis pour l'organisation des élections législatives a été entamée et ces textes seront disponibles dans les quelques jours qui suivront la convocation du corps électoral». Sur un autre plan, la réunion marathon du Conseil des ministres de dimanche dernier qui a duré plus de huit heures sans interruption a été l'occasion, entre autres, de procéder à l'allégement de la procédure portant réglementation des marchés publics. Désormais, chaque ministère est autorisé à constituer une commission à son niveau, supervisée par le ministère des Finances, en vue d'attribuer des marchés. Manifestement, il s'agit là de faciliter les attributions de gré à gré.


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