Algérie

Les élections auront bien lieu en juillet Mali



Les élections auront bien lieu en juillet Mali
« La Nation malienne vous en sera éternellement reconnaissante », déclare Diango Cissoko aux soldats français qui ont été déployés aux côtés d'une armée malienne des troupes de la Cédéao, pour stopper l'avancée des groupes terroristes vers Bamako, la capitale, 1200 km au sud. Paris, qui a amorcé un début de retrait de ses 4.000 hommes, pour arriver à 2. 000 soldats en été et 1.000 en décembre aux côtés des 11.200 Casques bleus annoncés par l'ONU va-t-elle changer d'avis ' Ce n'est pas impossible. Surtout après le costume taillé par le Pentagone aux troupes africaines : Michael Sheehan, conseiller du secrétaire américain à la Défense, a estimé, mardi, que les contingents des pays de la Cédéao déployés au Mali constituent une « force totalement incapable ». « Les troupes de la MISMA, comme les forces tchadiennes, ont payé leur engagement d'un lourd tribut humain, ce qui commande le plus grand respect », réplique Philippe Lalliot, porte-parole du Quai d'Orsay. « La Misma, aux côtés des forces maliennes et françaises, a pris une part active aux opérations contre les groupes terroristes présents dans le nord du Mali et poursuit, actuellement, son déploiement dans les régions libérées où elle contribue à l'amélioration de la sécurité », ajoute-t-il. Fin février, le Tchad a annoncé avoir perdu 26 soldats dans les combats et le porte-parole de l'armée malienne a donné un premier bilan : 63 soldats maliens tués dans ces opérations, et de deux soldats togolais et un burkinabè mort accidentellement. Pas plus tard qu'hier, trois soldats tchadiens au moins ont été tués dans un attentat suicide à Kidal, une ville située à 1.500 km au nord-est de Bamako et « gérée » par le Mouvement national de libération de l'Azawad qui s'est opposé à la présence de l'armée malienne dans cette zone. Alassane Ouattara, le président en exercice de la Cédéao, plaide depuis Paris pour des « circonstances atténuantes ». « Gérer des forces de dix pays membres, ce n'est pas la même chose que d'envoyer l'armée d'un pays », dit-il. Mais « si c'est le cas, nous nous emploierons à faire en sorte que les choses s'améliorent ». En attendant, le Mali vit au rythme du processus de réconciliation entre les différentes communautés et des élections générales, dont des présidentielles, prévues en juillet. « La question de la tenue des élections en juillet ne se pose pas. Toutes les démarches nécessaires sont et vont être faites », assure Diango Sissoko. Dioncounda Traoré, le président par intérim, a nommé, mercredi soir, les trente membres de la Commission dialogue et réconciliation que préside Mohamed Salia Sokona, ex-ministre et ex-ambassadeur à la retraite. L'Alliance pour la démocratie au Mali, le principal parti politique, a déjà choisi son candidat à la présidentielle : Dramane Dembélé, un ingénieur des mines de 46 ans, réputé proche du Président actuel. Nombre d'observateurs doutent que le pouvoir puisse à aller à des élections dans la situation « instable » actuelle et avec plus de 400.000 déplacés au Mali et 170.000 réfugiés dans les pays voisins.


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