Algérie

Les électeurs boudent les urnes



Les électeurs boudent les urnes
Sur les 6,5 millions de Maliens attendus, hier, pour participer au deuxième tour des législatives qui, après la présidentielle remportée le 11 août par Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), doit sceller le retour à l'ordre constitutionnel après le coup d'Etat de mars 2012 qui a précipité le Mali dans la crise, peu se sont rendus aux urnes. Cette faible participation, comparée à celle du premier tour qui a permis l'élection de seulement 19 députés sur les 147 que compte l'Assemblée nationale, ne s'explique pas par la crainte d'un attentat similaire à celui de samedi à Kidal qui a provoqué la mort de deux soldats sénégalais de l'ONU, écrit la presse malienne. « Les gens ne sont pas motivés à cause du comportement des dirigeants du pays » écrit-elle. Pour preuves : le premier tour a connu un taux de participation de 38,6% et la présidentielle 48,9%. Ce manque d'engouement des électeurs inquiète. Pas seulement les observateurs de la crise malienne qui estiment que « voter n'est pas seulement un droit, mais un devoir moral » mais aussi et pour surtout le président Keïta qui a besoin d'une majorité confortablement élue à l'Assemblée sous les couleurs de son parti, le Rassemblement pour le Mali. Et pour gouverner et faire face à Soumaïla Cissé, le candidat malheureux au second tour de la présidentielle qui est pressenti pour être le chef de l'opposition parlementaire dès qu'il a été élu au premier tour dans sa circonscription de Niafunké, près de Tombouctou. Et pour pouvoir négocier avec le MNLA, Mouvement national de libération de l'Azawad. Elu sur une image de fermeté et une promesse d'établir un Etat fort et de régler la crise du Nord, IBK n'arrive pas à asseoir son autorité au Nord et imposer un règlement du conflit au MNLA. Une année après l'intervention française et six mois après l'élection présidentielle, l'armée malienne n'a pas encore repris le Nord, notamment Kidal où l'instabilité s'est installée. Pis, depuis peu, il est fait état de la présence de nombreux groupes armés à Kidal, dont ceux d'al-Qaïda au Maghreb islamique qui ont établi des passerelles avec Boko Haram du Nigeria, les Shebabs somaliens et les groupuscules libyens.




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