Algérie

Les égyptiens attendent leur nouvelle Constitution


La nouvelle loi fondamentale remplacera la Constitution suspendue par le conseil militaire au pouvoir.Par ailleurs, le Parlement égyptien était réuni hier en session pour choisir les membres de la commission constituante, dont la composition doit être annoncée le 24 mars, après une bataille qui s'annonce tendue entre islamistes, largement majoritaires, et libéraux. Selon le président du Parlement, Saâd al-Katani, les membres des deux chambres doivent tenir plusieurs sessions conjointes pour discuter des critères de sélection des 100 membres de la commission, avant de procéder à la désignation le 24 mars.
La nouvelle loi fondamentale remplacera la Constitution suspendue par le conseil militaire au pouvoir depuis le départ en février 2011 du président Hosni Moubarak, chassé par une révolte populaire.
Les islamistes ont remporté une large majorité lors des élections parlementaires.
Ils pourraient vouloir avoir la haute main sur la rédaction du nouveau texte, mais les libéraux et le Conseil suprême des forces armées (CSFA) des généraux à la tête de l'Etat entendent également peser sur la future Constitution.
L'armée, qui a laissé entendre qu'elle souhaitait conserver certains privilèges après avoir remis le pouvoir au futur président, dont l'élection est prévue en mai-juin, a toutefois promis de laisser le Parlement nommer les personnes chargées de rédiger la Constitution.
Par ailleurs, les Etats-Unis se sont dit «attachés» à des relations «solides» avec l'Egypte après plusieurs semaines de tension entre Washington et Le Caire en raison des poursuites engagées par la justice égyptienne contre des membres d'ONG, dont des Américains. Cette affaire, dans laquelle ces membres d'ONG doivent encore être jugés même s'ils ont obtenu la levée de leur interdiction du territoire égyptien, «reste un sujet d'inquiétude», déclare la porte-parole du département d'Etat Victoria Nuland. Mais «il est important de souligner également que les Etats-Unis restent attachés à des relations bilatérales solides avec l'Egypte», ajoute-t-elle.«Malgré les récentes tensions et des approches différentes de certains sujets, les bases de cette relation stratégique restent fortes», poursuit Mme Nuland. «Nous continuons à travailler ensemble pour protéger la paix et la sécurité dans la région», a-t-elle souligné encore.
«Les Etats-Unis et l'Egypte ont été de proches partenaires pendant des décennies, et nous espérons une relation aussi proche pour les décennies à venir», conclut-elle.
Selon des éléments cités vendredi par Mme Nuland, 13 employés étrangers d'ONG, dont six Américains, ont quitté l'Egypte jeudi après la levée de l'interdiction de sortie du territoire qui leur était imposée par les autorités. Un Américain aurait toutefois décidé de rester sur place, selon elle. Ils sont accusés d'avoir reçu des financements étrangers illégaux et de s'être ingérés dans les affaires politiques de l'Egypte. Le procès qui s'est ouvert dimanche a été finalement ajourné au 26 avril.
Certains parlementaires américains avaient averti que ce procès risquait d'avoir des conséquences irrémédiables sur les relations entre l'Egypte et les Etats-Unis, principaux bailleurs de fonds des autorités égyptiennes, avec une aide militaire annuelle d'1,3 milliard de dollars.
Hier, la polémique enflait en Egypte, où la presse a critiqué l'»étrange» évolution de cette affaire. Le Parlement égyptien veut entendre toute personne étant intervenue pour permettre le départ d'Egypte de ces membres d'ONG, a affirmé le président de l'Assemblée du peuple, Saad al-Katatni.
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