S'il y a des personnes qui s'inquiètent plus que les céréaliculteurs, ce sont les travailleurs et les cadres dirigeants de l'OAIC et de la CCLS, et pas uniquement parce que ce sont des gens du terroir.Ils sont certes tous ou presque issus du monde rural et dans cet espace, on ressent en plus tout ce qui fait mal à la terre. A chaque fois que la terre a soif, on prie le Tout-Puissant de l'arroser. Leurs ancêtres païens avaient même dans leurs esprits un dieu de la pluie, «Naou», qu'ils imploraient en cas de besoin. Les fonctionnaires de l'OAIC et de la CCLS sont autant inquiets de la situation climatique que les céréaliculteurs. Pour la saison 2015/2016, ils ont préparé et mis sur le marché plus de 2,5 millions de quintaux de semences. Ces semences ont été sélectionnées, multipliées et traitées. Ce sont des opérations onéreuses. Ces quantités ont été mises sur le marché à la disposition de céréaliculteurs. C'est pour dire que ce ne sont pas des actions de mécénat. Les pluies automnales avaient insufflé l'espoir. C'est ce qui a boosté l'anticipation dans la préparation de telles quantités de semences. Du directeur général au petit employé de cet organisme; ils ont la tête levée vers le ciel. Dans leur majorité, ils se sont alignés dans les «sofof» (rangs) de la prière de l'imploration pour el istiskae. Mais aucun nuage à l'horizon. Dans les esprits des paysans, il y a de mauvaises intentions quelque part chez ceux qui ont voulu s'impliquer. On en parle aussi de l'abstention de l'application de la zakat d'une grande partie des céréaliculteurs. Chacun commence à rejeter la balle dans l'autre camp. On ne peut pas tout énuméré. Personne, de la base au sommet, n'est exclu. Il est un espoir qui reste suspendu aux nuages salvateurs et tant espérés par les Algériens. Le recul de la douceur du climat pour qu'elle cède sa place à l'eau ou aux flocons. Tous sans exception attendent avec impatience la réponse divine. Moins de couvert végétal et l'aliment de bétail plus cher que jamais Après les pluies d'août et de septembre sur les zone d'orge et d'élevage, les berges des oueds sont désormais à sec et les végétaux commencent à devenir rares, voire inexistants. C'est l'aliment naturel de toutes les bêtes qui paissent. Ce déficit est comblé par de l'orge qui reste l'aliment de remplacement par excellence. Cela influe directement sur le marché à bestiaux. Généralement, en cas de crise ou de sécheresse prolongée les éleveurs cèdent une partie de leur cheptel pour acheter l'aliment de bétail. Donc, l'offre des bestiaux devient plus importante que lors des jours réguliers. Le prix du mouton est tiré vers le bas. Ainsi, en trois semaines, le broutard perd près de 10 000 DA, passant de 36 000 à 26 000 DA. La brebis avec ses agneaux seront mis sur le marché dès la mise bas. Enfin, pour celles qui ont tenu le coup. Car ces derniers temps, beaucoup de brebis avortent. Pour parer à cette situation, la tâche incombe au HCDS. C'est la gestion des mises en défend qu'il s'agit. Il faut qu'elle soit retirée aux enfants des élus qui y spéculent et reversée au patrimoine exclusif du Haut-Commissariat au développement de la steppe. C'est la demande des vrais éleveurs. Pour rappel, le prix du quintal d'orge avoisine sur le marché parallèle les 2 850 DA alors que la CCLS ou l'OAIC qui soutiennent le prix le cèdent à 1 550 DA.
Posté Le : 20/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djilali Harfouche
Source : www.lnr-dz.com