Cantonnés, il y a
plus d'une décennie, aux seuls informaticiens, électroniciens et férus de
mathématiques, les métiers des TIC ont évolué au rythme des besoins du marché
du travail, bouleversé par l'introduction de l'informatique, de la réseautique
et, plus tard, de l'Internet, dans la sphère
économique et de l'administration. La profusion d'écoles privées formant
directement à ces métiers, offre un large éventail d'opportunités pour les
candidats au marché du travail dans les TIC. Enquête.
Les métiers liés à
l'économie numérique sont dits «émergents ». Leurs « contours flous» ne les
empêchent pas néanmoins d'être les plus en vue sur le marché du travail. Les
offres d'emplois pour des postes de webmasters, webdesigners, webdeveloppers, infographes,
administrateurs et installateurs de systèmes réseaux, de concepteurs
d'applications web et autres programmeurs, ne sont pas rares.
Les emplois en rapport
avec les TIC devraient atteindre les 500.000 postes dans les trois prochaines
années, selon des estimations officielles du ministère de la Poste, des Technologies de
l'Information et de la
Communication (MPTIC). Les diplômés de ce secteur n'ont pas tous
un profil d'informaticien formé à l'Université. Une bonne partie, en
particulier pour les métiers du Web, vient des écoles privées qui ne délivrent
pas un cursus académique.
Si l'enseignement
supérieur fournit des ingénieurs, l'enseignement professionnel privé offre des
compétences très variées dans des domaines allant du développeur de sites Web
au technicien PC et téléphones mobiles, en passant par le développeur
d'applications et l'administrateur réseaux.
Ces formations, dispensées
sur une période de quelques mois, sont très variées et très ciblées. «Ce sont
ces caractéristiques qui font que ces formations ont plus de débouchés que
d'autres», affirme Saïd Ould Larbi,
gérant de l'école de formation privée « Solservices »
de Blida.
Des formations en BTS
de 140 000 DA à 250 000 DA
La plupart des
écoles privées proposent rarement des formations de BTS de moyenne durée dans
les domaines des TIC. Elles préfèrent dispenser des cursus dont les durées
n'excèdent pas les trois à quatre mois. Et pour cause les formations de BTS
coûtent très cher. Elles varient, selon que le diplôme soit délivré par un
partenaire étranger de renommée internationale ou pas, entre 140.000 DA et 250.000
DA pour une durée de 30 mois (avec stage pratique de 6 mois), sanctionnées par
un diplôme de technicien supérieur.
Le niveau requis
est la terminale pour les formations de TS en développement Web, administration
réseaux et informatique de gestion. Les quelques écoles qui proposent les
formations de BTS sont celles ayant des conventions de partenariat avec des
instituts étrangers. Malgré les tarifs relativement élevés, ces écoles ne
chôment pas. Sur les trois grands établissements privés offrant ce type de
formation, toutes ont clôturé les inscriptions de la session de novembre, et se
préparent pour la session de février. Elles justifient cet engouement par la
qualité de l'enseignement et de l'encadrement, sans oublier les débouchés
multiples sur le marché de travail. «Les diplômés seront appelés, selon la
taille de l'entreprise qui les embauche, à exercer dans des postes plus ou
moins de responsabilité», nous précise Sabrina, la chargée de communication au
sein l'INSIM, une école de renommée installée dans une
dizaine de wilayas du pays. « La rémunération mensuelle est rarement inférieure
à 30.000 DA pour les débutants », ajoute-t-elle.
Des métiers
flexibles sur un marché en expansion
Par contre la
quasi-totalité des écoles privées dispense des formations de courte durée, s'étalant
sur une période ne dépassant pas les quatre mois. Il s'agit de formations
qualifiantes dont le coût ne dépasse pas, en moyenne, les 45.000 DA. Le niveau
requis pour ces formations n'est pas spécifié. Il est tout simplement exigé du
candidat de connaître les rudiments de l'informatique et parfois de marketing
ou dans la maintenance. Paradoxalement les formations qualifiantes et diplomantes dans l'administration réseaux, le développement
web, et l'infographie ont les mêmes débouchés professionnels. «Les deux types
de formation convergent vers les mêmes missions auxquelles sera appelé le
développeur web, l'infographe, le concepteur d'applications web ou
l'administrateur réseaux», assure encore Saïd Ould Larbi. La raison, selon lui, réside dans l'évolution des
langages de programmation Web notamment après l'avènement du Web 2.0 qui rend
la mission des concepteurs de sites Internet plus aisée. Mais ce n'est pas tout.
Les entreprises qui embauchent exigent un minimum de Bac +2, en plus de
l'expérience, ou tout simplement des notions dans les domaines concernés. «
Actuellement l'offre du marché du travail dans le domaine des TIC est
supérieure à la demande», tranche-t-il. «Quoi qu'il en soit, les métiers des
TIC sont les plus flexibles. Il y a plusieurs domaines dans lesquels ils
peuvent êtres exercés. Il est même possible de travailler en freelance comme
c'est le cas des développeurs Web, ou créer sa propre entreprise d'installation
réseaux», conclut-il.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 30/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ferhat Yazid
Source : www.lequotidien-oran.com