Algérie

«Les écoles de journalisme doivent intégrer tamazight»



«Les écoles de journalisme doivent intégrer tamazight»
Les journalistes font face au problème d'absence de support linguistique en tamazight dans les radios et les télévisions, ont fait remarquer les intervenants.Le colloque international sur les «Médias, communication, langues et langages : où en est tamazight '» qu'a organisé, du 7 au 9 juin, le Haut commissariat à l'Amazighité, au centre culturel de la ville d'Azazga, dans la wilaya de Tizi Ouzou, avec à la clef, une table ronde sur des questions pratiques de la profession dans la presse et les médias amazighones en Algérie. Il s'agit d'un débat qui a levé le voile sur les différents obstacles que rencontrent les professionnels du domaine dans leur travail. Ainsi, Amar Bendjedda, journaliste à l'ENTV, a rappelé les premières expériences du résumé du journal en tamazight durant les années 90.Il déplore aussi le manque de documentation. «Nous n'avons pas de support linguistique et un dictionnaire en tamazight. Parfois, je me retrouve obligé d'appeler une vieille avant de faire le journal afin de m'expliquer le sens d'un mot en tamazight », a-t-il dit. Mourad Ait Mimou présentateur du journal à la chaine Dzair TV, a, pour sa part, souligné que beaucoup de journalistes en audio-visuel, surtout, se trouvent livrés à eux mêmes sans aucune formation. «Nous constatons une sorte de paradoxe. On trouve parmi ceux qui ont suivi une formation en journalisme beaucoup de personnes qui ne maitrisent pas tamazight. Il en est de même pour ceux qui ont fait des études en langue et culture amazighes, dont nombreux sont ceux qui ne maitrisent pas le journalisme. C'est un véritable problème», a-t-il fait remarquer avant que Nesrine Alouane qui travaille à TV4 amazighe ne parle des erreurs que font les présentateurs à la télévision.Cela est du, a-t-elle insisté, aux obstacles linguistiques. Elle a suggéré, en guise de solution, la création de postes de correcteurs dans les entreprises audiovisuelles pour parer à ces problèmes de terminologie. D'autres intervenants, à l'image de Hakim Hamzaoui, ancien animateur à la radio chaine II et maître assistant à l'école supérieure de journalisme et des sciences de l'information d'Alger, ont préconisé l'enseignement de la langue en question à l'école de journalisme. La création de journaux spécialisés est parmi les suggestions émises également par les intervenants.Par ailleurs, les responsables du HCA ont précisé que leur institution est disposée à mettre à la disposition des journalistes un fond documentaire en tamazight.




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