«Les échecs commencent à trouver leur place»

C'est pratiquement une aventure pour vous ou aimez-vous relever les défis ' Ma relation avec le jeu d'échec a commencé lorsque j'avais cinq ans. Cela a été pour moi le début d'une grande aventure qui a développé en moi, au fur et à mesure du temps, l'amour du défi et du sacre, à tel enseigne que maintenant, je fais de mon mieux pour jouer et gagner contre tous les joueurs quelque soit leur niveau.
La Nouvelle République : Vos meilleurs scores, vos récompenses, votre meilleure satisfaction' Latrèche Khadidja : J'ai été tour à tour championne d'Algérie des moins de 14 ans, 16 ans, 18 ans et 20 ans filles. En 2011, j'ai obtenu la seconde place au championnat féminin senior alors qu'en 2010, lors de ma participation aux Olympiades de Khanty - Mansiysk en Russie, j'ai réalisé une performance appréciable avec 7 sur 11. Et comme vous le savez, une première place ex-aequo (médaille d'argent) au tournoi international féminin de Sharjah aux Emirats arabes unis. L'une de mes meilleures satisfactions est l'obtention du titre de maître international féminin ainsi que ma progression sur le classement Elo international de la FIDE. Comment arrivez-vous à concilier l'activité sportive et vos études ' Ce n'est pas facile d'arriver à équilibrer sport et études mais avec de la volonté, une certaine organisation ainsi que l'aide et l'assistance de mon entourage, de mes parents, de mes professeurs à l'institut et de mes collègues de la banque, j'arrive à m'en sortir. Une question que nous avons toujours voulu poser à ceux qui sont amoureux des jeux d'échec, pensez-vous que cette activité trouve toute sa place dans le programme de développement de ce sport en Algérie ' Oui, les échecs commencent enfin à trouver leur place sur la scène sportive nationale grâce aux efforts de la fédération avec à leur tête la présidente Taous Ameyar qui a fait de l'introduction du jeu d'échec en milieu scolaire son cheval de bataille. Comment faites-vous pour vous accrocher et réussir des résultats qui honorent votre personne, la fédération et bien entendu le pays ' Ce sont des défis qu'il faut sans cesse relever avec des hauts et des bas, des victoires et des défaites, des joies et des peines, et c'est pourquoi je m'entraîne dur à la maison, dans mon club de l'OMSE Bologhine et en équipe nationale avec mes deux coachs, le grand maître international Igors Rausis et l'entraîneur national Yahiaoui Abderrahmane afin d'arracher plus de victoires pour honorer mon pays, avec l'aide de la fédération et de ma famille bien sûr ! Parlez-nous du prochain grand rendez-vous de Maputo et de la préparation ' La préparation aux Jeux africains de Maputo s'est effectuée cette année dans de bonnes conditions avec l'aide de la fédération et du ministère de la Jeunesse et des sports. Il y a eu une série de stage avec l'expert et grand maître tchèque Igors Rausis qui est lié à la fédération par un contrat de quatre mois de présence durant l'année, le travail continue avec l'entraîneur national Yahiaoui Abderrahmane ainsi que les participations aux championnat national senior filles, championnat d'Afrique, tournoi international «Kheirredine Ameyar», tournoi international féminin de Sharjah et actuellement le 13e Mémorial «Mokhtar Chergui» qui se joue au siège de la fédération du 15 au 18 août 2011 et qui sera suivi d'un stage du 20 au 26 août 2011. J'espère que nous ferons de notre mieux pour rempoter la médaille d'or par équipes et des médailles en individuel. Voulez-vous rajouter quelque chose ' Pour conclure, je remercie ma famille, mon père, ma mère et mes s'urs qui m'ont encouragé à continuer à jouer malgré les difficultés de toutes sortes. Je tiens à remercier aussi, la présidente de la fédération, mes entraîneurs, mes professeurs à l'institut et mes collègues de la banque pour leurs encouragements, car sans eux, je ne serais pas ce que je suis.