Algérie

«Les échanges commerciaux ont atteint 6.3 milliards de dollars en 2023»


«Les échanges commerciaux ont atteint 6.3 milliards de dollars en 2023»
Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a mis en avant, hier lundi, à Alger, l'évolution des échanges commerciaux entre l'Algérie et la Turquie, affirmant que la coopération économique conjointe a connu une dynamique depuis le début de l'année 2020. Les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Turquie ont atteint 6,3 milliards de dollars en 2023. «Ces chiffres témoignent de l'importance croissante des relations économiques entre les deux nations», a-t-il indiqué à l'ouverture des travaux du forum d'affaires algéro-turc qu'il a coprésidé avec le ministre turc du Commerce, Cevdet Yulmaz qui se tient en marge de l'ouverture de la 55e Foire internationale d'Alger qui accueille la République de Turquie en tant qu'invitée d'honneur.
Les relations algéro-turques, a-t-il poursuivi, sont ancestrales et enracinées dans l'histoire, avec pour dénominateur commun le grand potentiel de leadership de nos deux peuples frères qui ont lutté pour la liberté et la souveraineté, combattu le terrorisme et fait face aux pressions extérieures.
«La Turquie et l'Algérie partagent une vision positive dominée par la compréhension et le respect, et fondée sur une prise de décision économique souveraine et une coopération commerciale, basée sur la logique du ?'gagnant/gagnant , comme l'ont bien compris nos amis Turcs qui, comme nous, rejettent toutes les formes de tutelle et de dictature», a-t-il dit.
Soulignant la volonté de l'Algérie d'approfondir et d'élargir son partenariat avec la Turquie, notamment dans les secteurs productifs prometteurs, Tayeb Zitouni a fait remarquer que l'approfondissement de la coopération concerne les produits agricoles, alimentaires et de transformation, les produits mécaniques et électro-mécaniques, les industries du plastique et de l'emballage, les produits intégrés dans les chaînes de valeur mondiales, ainsi que le secteur du tourisme et des services.
Appelant les entreprises turques et algériennes à saisir ces opportunités pour accéder ensemble au marché africain, avec lequel nous avons une zone franche qui offre des revenus d'une valeur de 3.000 milliards de dollars. L'Algérie, a-t-il poursuivi, cherche également à réaliser l'intégration africaine à travers plusieurs projets structurants à dimension continentale, tels que la route transsaharienne, ainsi que la création de cinq zones franches dans le cadre de son attachement à sa profondeur africaine. Invitant, à l'occasion, les Turcs à être des partenaires de l'Algérie dans la gestion de ces zones de libre-échange.
Exprimant l'aspiration de l'Algérie à renforcer ses relations avec la Turquie, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations a estimé que cette coopération accrue serait bénéfique pour les objectifs de développement des deux pays.
Appelant, à l'occasion, à des efforts continus pour explorer et exploiter les opportunités de partenariat stratégique. «Nous sommes impatients d'atteindre les objectifs fixés lors de la réunion des Présidents des deux pays et leurs directives visant à consolider, à renforcer et à élargir les relations bilatérales, tout en poursuivant les efforts et en prenant les mesures nécessaires pour renforcer les relations bilatérales dans divers domaines», a ajouté Tayeb Zitouni.
Le Forum des affaires et de l'investissement algéro-turc se veut un espace économique visant à propulser la coopération bilatérale en s'adossant sur les grands axes tracés par le Gouvernement. «Le Forum met le cap sur les secteurs stratégiques, tels que l'agriculture, les énergies renouvelables, la manufacture et la santé», a indiqué, début mai dernier, le président de ce Forum, Mohamed Ibrir, devant la commission des affaires économiques, de développement, de l'industrie, du commerce et de planification de l'Assemblée populaire nationale.
Créé en Turquie par des hommes d'affaires algériens, ce Forum, a-t-il poursuivi, a pour objectif, de contribuer à la relance économique par le transfert de l'expérience turque en Algérie. «Et cela, à travers la fédération des hommes d'affaires algériens établis en Turquie et ailleurs», a-t-il dit.
Rabah Mokhtari