Algérie

Les eaux pluviales mettent à nu ses tares



De sérieux doutes pèsent sur la qualité de la construction inaugurée en novembre 2018 par l'ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh.D'importantes quantités d'eaux de pluie se sont infiltrées ces derniers jours à l'intérieur du nouveau palais de justice d'Oran formant d'inquiétantes flaques d'eau dans certaines allées et salles d'audience. Ce qui fait peser de sérieux doutes sur la qualité de la construction inaugurée en novembre 2018 par l'ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh.On sait que l'infrastructure avait été réceptionnée alors que de nombreux travaux n'avaient pas encore été achevés : les ascenseurs n'étaient pas encore fonctionnels, des bureaux non encore aménagés, des sanitaires en cours de travaux? Mais les pluies qui se sont abattues ce début de semaine sur Oran ont révélé d'autres tares qui inquiètent sérieusement sur la qualité de l'?uvre, au regard de l'investissement financier et du temps consentis pour la réalisation de ce qui a été présenté comme un joyau ayant coûté officiellement 4,5 milliards de dinars.
Les travaux, on s'en souvient, avaient été lancés en 2011 par le désormais ex-président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaïz, du temps où il était ministre de la Justice. L'établissement de justice devait être réceptionné au printemps 2013. Pour rappel, l'infrastructure située près du rond-point des Cliniques de l'USTO s'étend sur 25 000 m2. L'édifice, d'architecture arabo-musulmane, est composé d'un sous-sol, un rez-de-chaussée et 5 étages. Il comprend 6 salles d'audience, une salle pour les mineurs, 208 bureaux, 3 salles de réunion, une bibliothèque, une salle de conférences, une aile réservée au bâtonnat et une salle d'archives. Deux parkings ont été aménagés : un à l'intérieur de l'enceinte, d'une capacité d'accueil de 50 véhicules, et un autre à l'extérieur, pouvant accueillir 250 voitures. Près de 6 mois après sa réception, la nouvelle cour de justice n'est pas fonctionnelle à 100% et il semble bien qu'il faudra se pencher sur un certain nombre de vices dans la construction.

S. Ould Ali


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)