Algérie

Les dures vérités des maladies chroniques



Malgré une nette évolution de leur structuration, avec une réelle prise en main des problèmes liés aux différentes pathologies, les associations des malades chroniques restent toujours confrontées à un immobilisme incompréhensible de la part de l?administration. Rassemblés dans une union existant depuis l?année 2000, et représentant à la fois les diabétiques, les asthmatiques, les myopathes, les cardiaques et les insuffisants rénaux, les membres actifs déplorent toujours le fait que les structures habilitées de l?Etat n?arrivent plus à dépasser les anciennes méthodes qui ont réduit les malades à courir après les petites revendications. « Nous persistons toujours à soulever les problèmes liés au remboursement des actes médicaux et à l?élargissement de la nomenclature des médicaments à d?autres traitements non encore remboursables », affirme Samir Chaourar, président de l?Union des associations des malades chroniques, qui cite toujours le cas des seringues, des stylos et des glucomètres non encore remboursables pour les diabétiques. Des malades, à l?exemple des diabétiques non insulino-dépendants et autres hypertendus, ne sont pas encore classés dans la catégorie des malades chroniques, bien qu?ils se trouvent exposés à des complications graves de leur pathologie. Pour les démunis, il faudra passer par un long chemin afin de pouvoir bénéficier, au niveau de la direction de l?action sociale, d?un numéro d?assurance et de la fameuse allocation forfaitaire de solidarité. En dépit des efforts fournis par le mouvement associatif pour atténuer les souffrances des malades, celui-ci se trouve souvent mis à l?écart, surtout lorsqu?il s?agit de débattre des mesures à prendre au niveau des différentes structures sanitaires de la wilaya. A ce titre, le président de l?Union des associations des malades chroniques soulève la question liée au rôle des conseils d?administration des structures sanitaires qui, selon notre interlocuteur, n?ont pas eu lieu en présence des premiers concernés, c?est-à-dire les représentants des malades? depuis 2004. Certains s?interrogent sur l?existence et l?utilité même de ces conseils d?administration si les représentants des malades, dont la présence est indispensable, ne sont plus informés. Pour Samir Chaourar, les associations des malades devront même être partie prenante dans les prises de décision et la mise en place des programmes de santé, sachant qu?elles ont toujours été les mieux placées pour faire entendre la voix des malades, ceux-là mêmes qu?on a toujours cherché à faire taire.


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