Algérie

Les droits des femmes ont régressé dans les pays arabes


Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, Me Miloud Brahimi, avocat et militant des droits de l'Homme, estime que si la volonté politique existe, s'agissant de la participation de la femme à la vie politique, dans la réalité les choses sont différentes, particulièrement à la faveur de ce que l'on appelle le «printemps arabe» où il est question de tout sauf des droits de la femme.Il fait remarquer que si le monde arabe est en retard c'est parce qu'il a marginalisé plus de la moitié de sa population. Il cite à l'appui l'exemple tunisien qui est en plein dans l'actualité, et qui montre qu'il y a un recul sur les droits de la femme à en juger, selon lui, par les inquiétudes exprimées par les femmes tunisiennes sur leurs acquis qui risquent de disparaître. Il fait observer qu'en Algérie, on parle énormément de la représentativité des femmes dans les assemblées élues mais les femmes qui siègeront dans ces assemblées, défendront les points de vue de leurs partis. Le point nodal, chez nous et dans tout le monde arabo-musulman, c'est l'égalité parfaite en droits des hommes et des femmes dans tous les domaines. Le code de la femme, que certains appellent code de l'infamie, dit-il, et, ajoute-t-il, ce n'est pas tout à fait à tort, doit être revu, amélioré pour que la femme devienne réellement la femme de l'homme dans quelque domaine que ce soit. Il rappelle qu'il avait proposé à la Commission Bensalah, la définition d'un socle constitutionnel, une ligne rouge qui serait à l'abri du suffrage universel, et qu'il avait placé dans ce socle, l'égalité en droits de l'Homme et de la femme dans quelque domaine que ce soit. Il fait remarquer l'aberration qui consiste à regarder comme une mineure une femme qui peut devenir présidente de la République. Il rappelle également qu'il avait proposé aussi que la loi sur la nouvelle Constitution passe avant la loi électorale, la loi sur les partis politiques, malheureusement, dit-il, c'est à la prochaine Assemblée qu'a été confié le soin de faire la réforme de la Constitution, parce que l'Assemblée actuelle est mal élue, ce qui est évident, reconnait-il, mais elle comprend des gens très valables. La prochaine Assemblée sera mieux élue, dit-il, mais il n'est pas sûr que les gens qui la composeront seront plus valables que ceux de l'Assemblée actuelle.
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