A l'occasion de la journée mondiale des droits de l'homme, le conseil
scientifique des services de l'enseignement du Coran, dépendant de la direction
des affaires religieuses de la wilaya de Constantine, a organisé hier à Dar El
Imam, et pour la première fois, un séminaire en direction des femmes sur «la
femme, ses droits et ses devoirs dans l'islam». Le séminaire a été animé par
des enseignants conférenciers des deux universités (Emir Abdelkader et
Mentouri) ainsi que par des mourchidates.
Selon l'organisatrice dudit séminaire, «celui-ci s'est déroulé un peu
avant la journée mondiale des droits de l'homme, fêtée le 5 août de chaque
année, en raison du fait qu'il s'inscrit dans un cycle de rencontres traitant
du même thème. En effet, depuis le début du mois en cours, des halaqat ont lieu
au niveau de plusieurs mosquées de la wilaya, autour des questions des droits
et des devoirs de la femme dans l'islam». Et notre interlocutrice d'indiquer
que «ces regroupements de femmes autour de leurs droits, qui ne manquent pas
dans l'islam, mais dont cependant dans la pratique de tous les jours, elles
s'en trouvent privées, se poursuivront jusqu'à la date de célébration de la
journée des doits de l'homme du 5 août».
Ainsi, si toutes les interventions du séminaire ont relevé la
consécration des droits à la femme par la sainte religion, il n'en reste pas
moins qu'elles ont en même temps insisté pour montrer que les privations en la
matière touchent aussi bien la femme au foyer que la femme qui travaille. En
effet, selon une enseignante, «il s'agit surtout de bannir tout manichéisme
dans ce domaine». Et celle-ci d'expliquer que «contrairement à certaines idées
reçues, la femme qui travaille par rapport à celle dite au foyer n'est
forcément pas à l'abri de privation de ses droits.
Nous recevons beaucoup de plaintes de femmes, qui si elles ont de la
chance, disent-elles, d'avoir un boulot et de pouvoir ainsi sortir et
s'épanouir, il n'en demeure pas moins que par ailleurs elles souffrent de
restrictions à leurs droits en général et à ce droit de travailler aussi».
Ces restrictions et atteintes sont le fait de l'employeur, du frère ou du
mari. Par exemple, pour ce qui concerne ce dernier, il accepte que son épouse
travaille, mais lui confisque tout son salaire. D'autres violations de droits
d'égale importance sont le fait de l'employeur ou des membres de la famille. Ce
que nous essayons d'apporter comme conseil, «c'est la bonne conduite malgré
tout, avec respect des canons de la morale et des préceptes de la religion, qui
ne peuvent être que des atouts dans ces situations», conclut notre vis-à-vis.
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Posté Le : 04/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : AE A
Source : www.lequotidien-oran.com