Parmi les ostracismes les plus flagrants et les plus tenaces, il faut citer le phénomène du sexe "faible" et dont Gandhi disait que c'est "une diffamation, une injustice de l'homme envers la femme".
Et pourtant, ne conteste-t-on pas à cette dernière ses droits les plus légitimes : que ce soit sur le plan professionnel, politique ou salarial. Aussi, l'émancipation féminine est-elle lente, mais elle se poursuit inexorablement.
En ce qui concerne la Suisse, c'est encore à Genève qu'une femme a le plus de possibilités de s'affranchir des préjugés défavorables. Ainsi, vous pourrez en voir de charmantes qui règlent la circulation avec autorité, d'autres siègent dans des conseils communaux ou cantonaux.
Au début de ce mois de janvier 1968, la ville du bout du lac a ouvert une porte de plus aux femmes : désormais elles peuvent conduire les trolleybus !
Pour l'instant, elles ne sont que trois a avoir passé le permis de conduire, mais le feu est au vert, et c'est bien cela qui compte !
Certes, il ne faut pas croire que l'on ait voulu faire un geste gracieux envers elles.
En cela, comme d'ailleurs pour bien d'autres professions, l'émancipation de la femme n'est due qu'à la pénurie de personnel masculin.
Il faut encore signaler que ces conductrices touchent un salaire égal à celui des chauffeurs. N'est-ce pas magnifique !
Ici, des portes s'ouvrent, des murs tombent, on établit une justice que la femme attend, ou provoque parfois. Mais dans d'autres cantons, on se retranche derrière une enceinte moyenâgeuse.
Dès lors, il ne faut pas s'étonner si Genève abrite environ 20 000 Fribourgeois ! Cet exode vient du fait que Fribourg accuse trop de retard dans son industrialisation. Nul doute pourtant que "la croissance économique est conditionnée par le milieu social qui doit offrir des conditions favorables aux innovations." (Hely)
Mais le secret de la longévité du "conservatisme fribourgeois" ne se trouve-t-il pas précisément dans ce retard, dans ce refus de l'innovation ?
Posté Le : 07/09/2013
Posté par : abououd
Ecrit par : B.aBdOuLmOuNaIm
Source : livre deboudechicha