Algérie

Les droits de l'enfant en question Tiaret : les autres articles



La célébration du 23ème anniversaire de la signature de la convention onusienne des droits de l'enfant, avant-hier, au niveau du CSP Lahcen Ali de Tiaret, a été l'occasion pour les invités de l'ODEJ (Office des établissements de jeunes) pour débattre sur des thèmes en rapport avec des droits, trop souvent ignorés ou carrément bafoués.
Hasard du calendrier, trois jeunes enfants ont été, ce jour-là, des victimes expiatoires de négligences parentales induisant le décès d'une jeune fillette de trois ans et des brûlures plus ou moins graves du fait d'un accident domestique. Monsieur Kaabouri Mohamed, psychologue, premier à intervenir, a axé son intervention sur certains droits, notamment ceux intervenant après la naissance.
Selon le conférencier, les premiers gestes et paroles détermineront, pour une grande part, l'épanouissement ou le reflux de l'enfant. Enchaînant sur d'autres aspects de la prise en charge, monsieur Kaabouri, à force d'exemples, évoque un vide juridique, d'où certains comportements observés chez certains sujets non sans pointer un doigt accusateur sur les faiseurs de lois qui ne consultent pas les spécialistes avant l'élaboration de textes.
Evoquer les droits des enfants c'est faire état de ces maux sociaux qui gangrènent la société depuis les viols, le travail forcé, le rapt et... des bébés abusés. Au Brésil, fait-il savoir, «18 enfants sont tués par jour» et, bien que chez nous, les enfants ne meurent pas de faim, il reste des droits méconnus ou non appliqués sur le terrain. Selon l'orateur, «il existe un plan visant la destruction de la famille de par l'introduction massive de drogues».
Aucune institution éducative n'est épargnée pour dire finalement qu'il y a un traumatisme transgénérationnel qu'il faudrait cerner et atténuer les effets. D'autres intervenants, tout en ayant une pensée particulière pour les enfants de Palestine, voire d'Irak, ont fait savoir qu'en Algérie, ce n'est pas les lois qui manquent mais leur application qui pose problème.
Prenant la parole, le directeur de l'Action sociale, monsieur Karim Sekioua, ajoute qu'«on est au seuil du tolérable, qu'on a besoin d'une prise de conscience et qu'il faudrait penser à créer des espaces où la mère, le père et l'enfant pourront raconter leurs histoires pour dépasser les préjugés». S'agissant des enfants handicapés, ce responsable fait savoir que «cette catégorie bénéficie de toute l'attention de l'Etat qui a ouvert beaucoup de structures spécialisées à leur intention». Psychologue de formation, monsieur Sekioua a remis en cause le système éducatif qui, selon lui, «ne repose sur aucune doctrine scientifique connue» encore moins sur les théories de Wallon, Freud ou Piaget.


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