Algérie

Les douanes entrent en guerre



Les douanes entrent en guerre
Les services des douanes enregistrent une moyenne de 400 à 500 contentieux par an dans le cadre de la lutte contre la surfacturation.C'est l'agence Thomson Reuter qui va mettre à la disposition des douanes algériennes les données relatives à la valeur des produits qui seront importés auprès de l'UE afin que cesse le phénomène de la surfacturation. «Cela a été rendu possible suite à la signature d'une convention passée entre l'administration des douanes algériennes et cette agence», a indiqué le directeur général des douanes, Kaddour Bentahar en marge de la cérémonie d'ouverture, hier, de la session d'étude 2017-2018 au sein de l'Ecole nationale des impôts qui abrite également l'Institut d'économie douanière et fiscale, sis à Koléa (wilaya de Tipasa). Selon le DG, cette convention est d'un grand intérêt pour les douanes algériennes «dans la mesure où l'agence Thomson Reuter, forte de son expérience de plusieurs années dans le domaine, dispose d'une banque de données qui nous seront utiles dès lors que 49% des importations algériennes proviennent de l'UE», a-t-il souligné aux journalistes. A la question de L'Expression de savoir si les douanes algériennes allaient faire de même pour ce qui concerne les importations auprès de la Chine qui demeure le 1er fournisseur du pays, Kaddour Bentahar nous répondra: «Un projet d'accord d'assistance mutuelle et administrative avec la Chine est en cours de négociation non sans préciser que les textes sont rédigés et arrêtés et qu'il ne reste plus que la signature de l'accord prévu sauf imprévu, au plus tard à la fin de l'année en cours». Mais il a tenu à faire savoir: «Que pour l'heure, nos inspecteurs dans le cas de suspicions sur le montant de la facture d'un produit importé de Chine, peuvent se renseigner directement auprès des autorités habilitées de ce pays pour savoir si la facture correspond à la réalité des prix pratiqués chez eux.» Une manière de procéder qui, apparemment demande du temps, contrairement à ce qui va se faire en lieu et place (lire ci-dessus) avec l'UE. Notons que les douanes algériennes se sont vu contraintes de faire appel à des partenaires étrangers spécialisés dans le domaine des prix pratiqués des produits appelés à être exportés pour lutter conter le phénomène de la surfacturation.
Une impérative nécessité dès lors que les services des douanes enregistrent une moyenne de 400 à 500 contentieux par an dans le cadre de la lutte contre la surfacturation. Selon nos informations, la surfacturation représente jusqu'à 25% des importations, selon les produits. Soulignons que lors de son intervention devant les enseignants de l'institut, le DG des douanes a lancé: «Nous avons besoin de partenariat si nous voulons renforcer la mission des douanes algériennes, notamment dans les volets de la recherche et de l'investigation.» Toujours à propos de partenariat, il a souligné que son administration a tout à gagner dans les échanges d'expérience «car nous visons à nous améliorer dans la gestion des dossiers contentieux», a-t-il annoncé. Kaddour Bentahar s'est aussi prononcé» sur le nouveau Code des douanes où il dira qu'il vise une meilleure efficacité du contrôle économique, notamment celui de contrecarrer un maximum de tentative de fraudes. «Le nouveau code donne aussi une grande importance à l'éthique. En effet il va permettre aux personnels de travailler dans de meilleures conditions», a fait savoir le DG. Notons enfin que l'Institut d'économie des douanes et des impôts va former les 40 lauréats d'un concours pour devenir inspecteurs principaux dans le corps des douanes... Ce même institut va également former cette année près de 250 agents de contrôles destinés à renforcer les services douaniers en poste au sud du pays.


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