Peut-on aller jusqu'à affirmer que la saisie d'un conteneur par les services de douanes de la direction régionale de Annaba est annonciatrice d'une nouvelle démarche basée sur les lois du pays, notamment celles qui s'appliquent à tout importateur sans distinction de puissance politique ou financière ' Ce qui n'a pas été le cas ces dernières années.Et pour cause, des dizaines d'individus se sont transformés qui en importateurs et qui en propriétaires de ports secs. Ils sont ouverts à tous les trafics à même de dérégler le secteur économique national. Lu entre les lignes, le communiqué émis hier par la direction régionale des Douanes de Annaba se veut être annonciateur de nouvelles donnes de gestion de ce corps constitué gardien de notre économie aux frontières. Les fils de flen et felten qui, hier, animaient au vu et su de tous et en toute impunité des activités illégales tous secteurs confondus, ne pourront plus le faire. Comme en témoignent, pour la première fois depuis des années, l'opération de saisies de 2.139 pièces de rechange et accessoires pour véhicule touristique et utilitaire à Annaba. « La prise a été réalisée conformément aux dispositions prévues par la loi en la matière. Ces pièces destinées à être commercialisées sur le marché local étaient emmagasinées dans l'entrepôt public SNTR», cette précision vaut son pesant d'or. Celle aussi où, agissant au titre de corps constitué donc assermenté, l'intervention des douaniers s'est faite en présence d'un huissier. Ce qui donne plus de poids à l'information qui a fait le tour des chaumières portant sur le titre «d'agent très spécial» dont s'arrogeait généralement tout importateur pour commettre des opérations portant atteintes à l'économie nationale. La prudence appliquée par les douaniers pour accomplir leur mission et acculer juridiquement l'auteur, est une autre démarche. Elle avait pour finalité la circulation de l'information quant à l'application du principe de : «rien ne sera plus comme avant». C'est d'ailleurs ce que reflète la teneur du communiqué de ce dernier 4 août de la direction régionale des Douanes d'Annaba. Il y est souligné?: «En exécution des instructions et orientations de l'autorité supérieure visant à redoubler de vigilance et de veille lors de l'exercice des missions de contrôle douanier pour lutter efficacement contre les phénomènes de fraude et de contrebande et en application des dispositions de l'article 209 du code des douanes régissant le délai d'entreposage des marchandises emportés, les services opérationnels relevant de la compétence territoriale de la Direction Régionale des Douanes à Annaba, au niveau de l'entrepôt public ?'SNTR'' en présence d'un huissier de justice, ont procédé à l'ouverture d'un conteneur. Il contenait 2.139 Unités entre pièces de rechange et accessoires pour véhicule touristique et véhicule utilitaire. Le tout destiné au marché intérieur». Les termes contenus dans ce communiqué sont sévères. Ils sont destinés à faire réfléchir quiconque serait animé de l'intention de nuire à la sécurité économique de notre pays. Au vu des anciennes têtes étoilées qui détenaient l'offre et la demande des moyens d'entreposage et les importations, Il paraissait impossible d'arrêter le trafic des importations illicites. Durant des années, tout avait été fait pour, par des moyens illicites, transformer nos frontières en passoires. Les failles importantes dans le contrôle des conteneurs et autres sites d'entreposage sont à l'origine de cette situation alimentée par les corrompus et les corrupteurs. D'autant que rares sont les hauts responsables de l'Etat (ministres et directeurs généraux) en charge des infrastructures portuaires et aéroportuaires à y effectuer des visites d'inspection et de travail. Les moyens d'actions n'ont pas changé depuis des années. Ils n'ont jamais été à la mesure de l'objectif recherché c'est-à-dire diminuer voire arrêter les trafics. L'achat de matériels plus performants et un audit approfondi de l'ensemble des ports, aéroports, ports secs, dépôts devraient être envisagés pour être fixés. Pour, également, assurer un meilleur niveau de contrôle. Avec le «Hirak», la mise au pas des gestionnaires, un meilleur suivi des acteurs des infrastructures d'entreposages l'on pourra arriver à réduire un tant soit peu les trafics des conteneurs aux frontières Quoi qu'il en soit, dans la lutte qu'elle engage, la Douane a du pain sur la planche, non seulement à propos des trafics mais aussi à cause de la corruption et du laisser-aller qui gangrènent le pays.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 05/08/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djabali
Source : www.lnr-dz.com