Les Douanes algériennes en quête de performance et d'efficacité

Le séminaire international sur la quantification dans les administrations fiscales et douanières, étalé sur deux jours, a clôturé ses travaux hier à l'hôtel El Aurassi à Alger. L'ouverture du séminaire s'est tenue en présence de Karim Djoudi, ministre des Finances, Mohamed Abdou Bouderbala, DG des douanes algériennes et de Kunyio Mikuria, secrétaire général de l'Organisation mondiale des douanes (OMD).Le ministre a indiqué dans son discours d'ouverture que «la quantification dans les administrations fiscales et douanières est une pratique valorisante et qu'elle s'inscrit parmi les priorités du gouvernement algérien car elle contribue à l'amélioration de la gouvernance économique».
Pas moins de 70 représentants des douanes arabes et africaines, de hauts responsables d'institutions bancaires (Banque islamique de Développement, Banque mondiale etc.) ainsi que des experts et universitaires européens notamment français participent à ce séminaire international organisé conjointement par l'OMD, les douanes algériennes et la Banque islamique. Le ministre des Finances a affirmé que cette «initiative est considérée comme un signe de notre volonté de poursuivre les efforts d'ouverture de notre économie pour une meilleure insertion dans les champs mondiaux».
La nécessité pour les douanes d'améliorer la quantification de leurs données vise à assurer la bonne gouvernance, ont souligné lundi à Alger des participants à ce séminaire international. Karim Djoudi, qui a procédé à l'ouverture officielle des travaux de ce séminaire, a précisé que «la maîtrise de la quantification revêt une importance capitale du fait qu'elle permet de détecter la fraude et de mesurer l'efficacité des services douaniers». La maîtrise des chiffres et des indicateurs fiscaux et douaniers permet de ce fait, ajoute le ministre, d'améliorer la gouvernance au sein de cette importante institution.
Lors de son intervention, le secrétaire général de l'OMD, Kunio Mikuriya, a souligné que «l'exploration des données et l'analyse quantitative sont utiles pour formuler et mettre en ?uvre des politiques de réformes et de modernisation au sein des administrations douanières et fiscales», précisant que «la quantification peut aussi s'avérer un outil puissant pour augmenter les recettes douanières et diminuer la corruption».
Des recommandations importantes
Pour sa part, le DG des Douanes algériennes, Mohamed Abdou Bouderbala, a précisé que «la tenue de cette rencontre fait partie d'un vaste plan de modernisation des Douanes qui cherchent à améliorer leur performance et leur efficacité à travers la maîtrise de nouvelles techniques professionnelles. De l'avis de la majorité des participants, notamment ceux activant au sein de l'OMD,
«la quantification des données fiscales et douanières est une solution appropriée qui permet de disposer de chiffres consolidés sur la gestion courante des services douaniers». Ils précisent que «le recours à la quantification et le traitement des données conduisent à la maîtrise des recettes douanières et des contrôles en vue de repérer les opérations douteuses, voire de corruption, et les dysfonctionnements relatifs à la gestion».
Ce séminaire vise la promotion de la recherche appliquée sur l'usage de la quantification mais également l'approfondissement de l'analyse de la quantification comme technique de gouvernance dans le domaine fiscal et douanier. Cette rencontre a été sanctionnée par des recommandations importantes.