Algérie

Les dossiers qui agacent les ménages et les entreprises



Les dossiers qui agacent les ménages et les entreprises
Dans les marchés et chez les épiciers, les clients ne cessent de se plaindre de la hausse des prix. Au marché Ferhat-Boussaâd en centre d'Alger, le nouveau sujet de la discorde est le prix des oeufs qui a atteint 14, voire 15 dinars. Après la hausse du prix du poulet pendant les dernières fêtes, c'est au tour des oeufs, s'étonnent plusieurs clients pressés de chercher la cause de cette hausse. Mais lorsque les aliments de volailles sont importés et que la valeur du dinar n'est pas bien tenue, l'explication est vite trouvée. A cela s'ajoute la spéculation. Les experts expliquent que la variation entre les valeurs du dollar et de l'euro a une incidence sur le dinar. Ils ajoutent que le dinar est relativement stable par rapport à ces deux devises. Sur le plan interne, ils soulignent que le dinar a beaucoup perdu de sa valeur alors que les prix des biens et des marchandises ont aussi augmenté. 3000 milliards de billets et de pièces sont actuellement en circulation ce qui pèse sur les prix. D'un autre côté, la spéculation est aussi encouragée et la hausse des prix est ressentie par les ménages. Et c'est la menace de l'inflation qui plane ce qui ne peut être résorbé que par l'épargne captée par les banques. Encore faudrait-il que ces dernières soient bien tenues au niveau de leur gestion afin de bien exploiter cette épargne dans l'investissement. Il faut aussi que les banques jouent leur rôle dans la protection de la valeur du dinar. Or, le dernier rapport de la Banque d'Algérie met en avant le fait que les infractions à la réglementation de change sont en hausse. La Banque d'Algérie a révélé dans son rapport de 2013 que les infractions à la réglementation de change ont augmenté de 35,4% par rapport à 2012. 65 cas imputés à 11 banques ont été recensés en 2013. Les normes non respectées ont trait au ratio individuel de division du risque, à l'actif net en rapport avec le capital minimum réglementaire ou au coefficient de liquidité. En 2013, 18 établissements ont respecté toutes les dispositions réglementaires contre 23 en 2012 et 23 opérations de contrôle ont été effectuées en 2013. Or si l'outil de gestion des avoirs de l'Algérie n'est pas bien géré les efforts de rationalisation seront vains. Si fuite de capitaux il y a c'est également autant d'argent qui n'est pas investi dans l'économie nationale. D'ailleurs, les entreprises publiques ainsi que les grands projets ne vont plus se satisfaire uniquement du financement par le budget de l'Etat mais ils doivent aussi solliciter les banques pour le crédit et la Bourse pour lever l'épargne. Ce sera justement le thème d'une rencontre prévue la semaine prochaine par le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (Care) avec le soutien de la Délégation de l'Union européenne en Algérie. Le thème retenu sera celui de la gouvernance des entreprises étatiques dans le contexte de financement par le marché. Slim Othmani, président de Care, indique que l'introduction d'entreprises publiques en Bourse pour atteindre la taille critique «nécessaire au développement de notre Bourse» induit plus de financement par le marché pour les entreprises publiques et moins de financement par le Trésor. Il considère que cette démarche est nécessaire pour la diversification «de notre économie et l'amélioration de la performance des entreprises étatiques». Il ajoute que tous ces objectifs ramènent à la nécessité de faire évoluer la gouvernance des entreprises étatiques vers les standards internationaux. C'est dans ce contexte que les Matinales de Care se proposent de passer en revue ces enjeux et ces défis de gouvernance des entreprises étatiques, et présenter les outils et référentiels de gouvernance des entreprises étatiques en vigueur. Le débat sera animé par Boumedienne Derkaoui, P-DG de Saidal et le président de la commission éthique et gouvernance du Forum des chefs d'entreprise, Ali Harbi et Lies Kerrar, analystes financiers et membres de Care. A l'heure actuelle, quatre entreprises sont cotées en Bourse dont Saidal dirigée par Boumedienne Derkaoui et NCA Rouiba dirigée par Slim Othmani auxquelles il faut ajouter Alliance Assurances et l'hôtel El Aurassi.




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