Appels - Des «zones d'ombre» persistent autour de l'intégration nationale dans les grands projets industriels en Algérie.
C'est du moins ce que semblent penser nombre de spécialistes et d'experts de la question. C'est aussi au titre de cet ordre d'idée que le président du Conseil national consultatif de la PME, Zaïm Bensaci, n'a eu de cesse d'appeler à une politique «claire» qui devrait s'imposer pour améliorer l'intégration nationale en associant tous les acteurs. «Cette politique doit d'abord sauver le tissu de la sous-traitance existant, en réglant ses problèmes notamment du foncier, d'équipement, de financements et de normes», avait-il encore expliqué lors d'une récente intervention au forum du quotidien national DK News.
Ainsi, selon lui, les décideurs et donneurs d'ordres se doivent d'être à la hauteur des enjeux nationaux. Il les appelle à ce titre à faire appel autant que possible aux entreprises locales afin de relancer et développer la sous-traitance nationale pour densifier le réseau industriel algérien et donner un plan de charge aux PME.
En outre, ils sont nombreux à penser que le développement de la filière ne pourrait se faire que si des garde-fous, notamment juridiques, sont mis en place afin de protéger l'entreprise algérienne contre les dérives d'un marché qui ne serait pas régulé.
A ce titre, certaines aberrations sont souvent mises en avant telles que la difficulté aux producteurs locaux d'être compétitifs face à l'offre de l'importation. Ainsi, la priorité de l'action afin de faire face à cet état de fait se doit de faire en sorte de favoriser la production locale face à la facilité de l'importation. Idriss Yalaoui, consultant en management et accompagnement des PME, faisait remarquer, lors d'une récente intervention, que «peu de sous-traitants algériens peuvent résister aux importations, car le facteur déterminant pour beaucoup de donneurs d'ordres en Algérie, demeure le prix au détriment de la qualité des produits».
Pour ce faire, «Il faut que les donneurs d'ordres optent pour des politiques du mieux-disant à la place du moins-disant, à travers leur cahier des charges», a-t-il expliqué.
«Il faut absolument que l'Algérie élimine toutes les difficultés qui entravent la production nationale face à la facilité de l'importation», a-t-il encore insisté.
Posté Le : 29/10/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L S
Source : www.infosoir.com