Les donateurs se réunissent au Caire

Près de 30 ministres des Affaires étrangères, plus de 50 délégations étrangères et plus de 20 représentants d'organisations régionales et internationales menées par l'ONU, se réuniront aujourd'hui au Caire, sous l'égide de l'Egypte et de la Norvège, pour discuter du plan de reconstruction de Ghaza. En vue de cette conférence internationale, ce cabinet qui s'est réuni jeudi dans la bande, a établi un plan de reconstruction détaillé de 4 milliards de dollars. D'autres chiffres encore plus importants ont été avancés à l'instar de la ligue arabe qui espère collecter au moins 5 milliards de dollars. Quant à savoir si les donneurs répondront présents, « nos prévisions initiales nous disent que la conférence sera un grand succès », a assuré le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Malki, qui prend en considération les promesses lancées après l'agression israélienne. Les Américains ne lieront pas leur concours à un renoncement de la part du président palestinien Mahmoud Abbas à son initiative en cours (auprès du Conseil de sécurité) pour forcer la marche vers la reconnaissance de l'Etat palestinien, a-t-il ajouté. Outre qu'ils désapprouvent les démarches du président palestinien auprès de l'ONU et de ses instances, les Américains ont dit craindre vendredi dernier se retrouver à la même table dans « un an ou deux » dans le même but. « Il est honnête de dire qu'il y a d'importantes questions soulevées par les donateurs », a déclaré un responsable du département d'Etat aux journalistes. Il a précisé que les donateurs ne voulaient pas se retrouver à la même table dans « un an ou deux » dans le même but. Après le cessez-le-feu, le 26 août dernier après 50 jours de combats, le gouvernement de consensus national palestinien avait proposé un plan à trois niveaux pour l'utilisation des dons : une aide d'urgence, un plan de relance rapide de l'économie et un plan de reconstruction à long terme. La dernière conférence pour la reconstruction de Ghaza remonte à 2009. Les donateurs qui s'étaient réunis à Charm El-Cheïkh (Egypte) n'avaient pas exigé la réconciliation Fatah-Hamas comme s'est le cas pour l'actuelle rencontre au Caire. Le secrétaire d'Etat, John Kerry, qui a annoncé sa participation en profitera pour reparler des négociations de paix israélo-palestiniennes rompues en avril et du soutien des Etats-Unis à une solution à deux Etats.