Algérie

Les dockers du port d'Alger en grève



Les dockers du port d'Alger en grève
La paralysie du port d'Alger a un impact financier considérable.Les dockers du port d'Alger sont en grève depuis jeudi dernier. Ils réclament, en tant que vacataires, le rappel des indemnités d'expérience professionnelle (IEP) de la période 1998 à 2008. En outre, ils revendiquent «l'indemnité de bénéfice et le 13e mois avec effet rétroactif», explique un contestataire.Selon une source travaillant au port, «600 dockers ont arrêté de travailler. Ils ne comptent reprendre que si leurs exigences sont satisfaites». Cette source ajoute que «pour pallier au manque d'effectif, 250 travailleurs journaliers ont été recrutés».De son côté, la direction du port d'Alger considère ce mouvement de protestation comme «illégal».Le chargé de communication de l'Entreprise portuaire d'Alger (EPAL), Abderramane Timizar, affirme qu'«aucun préavis de grève n'a été adressé à la direction». «La grève a été déclenchée de manière sauvage et sans l'aval du syndicat d'entreprise», a-t-il ajouté. Et de poursuivre : «Aujourd'hui (hier, ndlr), le tribunal de Sidi M'hamed a ordonné la reprise du travail. 15 meneurs du mouvement ont été entendus par la juge.»Dans le même sillage, la direction souligne que «les revendications des dockers sont irrecevables car au moment de leur recrutement, ils étaient contractuels et non permanents». En outre, M. Timizar explique que «même si l'on pouvait répondre favorablement aux revendications des grévistes, l'EPAL serait obligée d'opérer un redressement fiscal». Quant aux 250 journaliers, «ce sont des éléments à qui l'on fait appel en raison de l'accroissement des activités au port», précise notre interlocuteur.Pour sa part, le secrétaire général du syndicat d'entreprise, Derradji Bourouba, désavoue la grève : «Je viens d'expliquer au magistrat que nous n'avons jamais décidé d'un mouvement pareil. Nous ne nous sommes pas concernés. C'est une grève illégale.» Cinq jours après le début de la protesta, les répercussions économiques se font sentir.Des opérateurs se disent pénalisés par cette situation. «Notre activité est retardée que ce soit pour le déchargement ou pour l'arrivée de navires, dont quelques-uns sont en rade. Les clients seront obligés de payer des surestaries. C'est un mauvais coup pour l'économie du pays, vu l'importance du port d'Alger», affirme un transitaire. La direction évaluera prochainement le préjudice financier.




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