Contrairement à Alger où l'ambiance de la campagne électorale est toujours empreinte de morosité, à Djelfa, le côté festif relatif aux préparatifs des législatives du 10 mai bat son plein. En atteste le meeting du secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, accompagné de Chérif Rahmani, tête liste de ce parti dans cette wilaya, qui a fait salle comble hier matin au chef-lieu de la wilaya.
A cela s'ajoute l'intérêt affiché par les différentes tranches de la population djelfaouie au rendez-vous du 10 mai prochain. Voter pour un homme qui sert le pays est l'avis que partagent les citoyens rencontrés sur les lieux. Pour ce quadragénaire, «voter est acte responsable, alors il faut savoir faire son choix», avant d'ajouter que le citoyen doit donner sa voix pour une personne qui bâtira une Algérie nouvelle, unique et stable.
Une idée que partage cette dame originaire de la commune de Berine : «Ce qu'on veut, ce sont des gens qui travaillent et non ceux qui nous endorment avec leurs promesses». La présidente d'une association culturelle appuiera ses dires en déclarant que «voter, c'est faire son choix, mais le plus important est de choisir la bonne personne».
Parmi les critères énumérés par notre interlocutrice, il y a les qualifications, l'honnêteté et l'amour de la patrie qui doivent, selon elle, dépasser les intérêts personnels. La plupart s'attendent à ce que les prochaines élections se déroulent dans la transparence, conformément à la volonté du peuple.
Bien entendu, pour arriver à cette fin, il faut avant tout instaurer le dialogue entre les gouvernants et les citoyens. C'est l'avis de Rabah, licencié en sciences économiques, qui dira que «le vrai changement intervient par le dialogue entre l'administration et le citoyen».
D'après lui, tous les partis prônent le changement, mais ce concept n'est qu'un slogan, car il faut avant tout avoir la volonté de changer. Malheureusement, peu de gens 'uvrent sérieusement pour concrétiser ce changement dont rêvent tous les Algériens». Mais en réalité, dira notre interlocuteur, «il n'y a qu'une poignée qui veut vraiment changer les choses, alors on compte beaucoup sur eux».
Contrairement à Rabah, ce jeune de 25 ans n'a pas caché son désespoir. Ce jeune sans emploi a décidé de boycotter le vote. La raison, nous dit-il, «c'est que les jeunes en ont marre des fausses promesses qui ne se concrétisent jamais». «Cela ne sert à rien de voter», a soutenu un autre citoyen originaire de Aïn Oussara, qui dénonce les discours formels et vides de sens «chantés» à chaque rendez-vous électoral.
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Posté Le : 29/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karima Adjemout
Source : www.letempsdz.com