Le plus ancien des djeddar (nommé A) date du Ve siècle et comporte une inscription latine concernant un haut personnage, peut-être romano-africain. La construction des treize djeddar répertoriés s'échelonne sur deux siècles. L'ornementation présente des formes géométriques (rosaces, étoiles, chevrons), des signes distinctifs chrétiens (colombes entourant un calice), et des représentations d'animaux déjà présentes à la préhistoire (bovins, chevaux, lions, etc...). Certains éléments décoratifs se retrouvent plus au nord dans ce que les archéologues nomment « le Royaume d'Altava »6. D'après Yves Modéran, les trois djeddar les plus anciens pourraient dater du IVe et du tout début du Ve siècle, et être l'œuvre de princes païens d'origine saharienne, ce qui remettrait en cause l'idée admise jusqu'alors que Rome aurait contrôlé la région jusqu'en 455. Pour les autres djeddar, ceux du djebel Araoui, édifiés de la fin du Ve jusqu'au VIIe siècle, et portant des fresques chrétiennes, il est admis qu'ils ont servi de sépulture à des chefs chrétiens d'un état berbéro-romain successeur de Rome en Maurétanie.
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Posté Le : 12/10/2012
Posté par : patrimoinealgerie
Photographié par : Hichem