Algérie

Les dispositifs de l'emploi doivent définir leur relation avec les banques : 387 dossiers rejetés dont 194 par la BADR



Les responsables des dispositifs d'emplois à  savoir l'ANSEJ, la CNAC et l'ANGEM  sont appelés à  revoir leurs relations avec leurs  principaux partenaires notamment les banques impliquées dans la création d'emploi. Ce nouveau de relation se fera  à  la faveur des textes de lois promulgués en la matière et du comité interministériel mis en place, en juillet 2008. Les banques ont beaucoup fait en terme de financement des projets de jeunes promoteurs, mais les lacunes et les contraintes persistent exacerbant le désarroi des jeunes promoteurs. C'est le constat établi hier, par les invités au forum  d'El Moudjahid, à  l'image de Ahmed Chawki Taleb, directeur général de la CNAC, DG par intérim de l'ANSEJ,  de M. Mohamed El Hadi Aouadjia  DG de l'ANGEM et d'autres responsables des deux dispositifs. Revenant sur les déclarations du ministre de l'Emploi  M. Louh, accusant  certains établissements financiers, la BADR en premier lieu, de bloquer ou de rejeter les dossiers qui leur sont soumis, le DG de la CNAC a signalé que les banques ont financé un grand nombre de projets après traitement des dossiers dans des délais allant de 2 à  5 mois. 10.800 dossiers ont été déposés au titre de la période 2009-2010, dont 5 840 financés par les banques. Sur la totalité des dossiers soumis à  l'étude, 387 ont été rejetés, dont 194 par la BADR. Ahmed Chawki Taleb rappelle que 7766 dossiers ont été traités dans un délai dépassant les deux mois. Selon les intervenants, la BADR détient un taux record, quant à  la prorogation des délais de traitement. Les intervenants imputent les lenteurs à  l'importance du  nombre de demandeurs et à  la déficience du réseau non pas au plan infrastructurel, mais en terme d'efficacité pour satisfaire toutes les demandes.  Selon les dernières statistiques, la BADR n'a financé que 23% des dossiers qu'elle a traités.  Dotée d'un réseau moindre, en terme de financement,  par rapport à  la BADR, la BEA a  réussi à  financer plus de 90% des dossiers traités. Quant aux disparités au niveau des banques, les intervenants ont souligné, que le problème a été soulevé à  maintes reprises. Selon les intervenants, les lenteurs de la BADR se posent avec acuité dans les Hauts-Plateaux et le Grand-Sud. «Conçue pour financer les projets dans le domaine agricole, agroalimentaire, et de la pêche, la BADR, compte tenu de l'engouement des jeunes promoteurs et la spécificité de l'activité désignée, ne peut satisfaire toutes les demandes», ont-il souligné citant sur leur passage, certaines contraintes à  l'exemple de l'impossibilité d'établir un acte de propriété du terrain, un document exigé par les banques en charge du traitement des dossiers.  «Même si l'Algérie est cadastrée, il y a le problème de l'indivisibilité», soulignent-ils. C'est ce qui explique, selon M. Chaâlal, le poids des disparités. Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.  «Il y a des réglages à  faire non seulement au niveau des banques mais concernant également les procédures d'accompagnement des jeunes promoteurs», a-t-il souligné.


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