Algérie

Les dirigeants tunisiens chassés des obsèques des gendarmes tuésPlusieurs terroristes tués et des armes saisies dans une opération des forces tunisiennes à Béja



Les dirigeants tunisiens chassés des obsèques des gendarmes tuésPlusieurs terroristes tués et des armes saisies dans une opération des forces tunisiennes à Béja

Les antagonistes de la crise politique tunisienne n'ont pas fini de sceller leur accord, que la situation sécuritaire se dégrade. Lors de la cérémonie en hommage aux deux gendarmes tués par un groupé armé près de Beja, les dirigeants tunisiens ont été empêchés d'assister à la cérémonie, par des représentants d'un syndicat policier. Une réaction violente qui dénote d'un grand malaise au sien des forces luttant contre la mouvance terroriste. Le chef de l'Etat tunisien, Moncef Marzouki, le Premier ministre, Ali Larayedh et le président de l'Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaafar, ont été conspués par ces manifestants, en uniformes et en civil, alors qu'ils devaient participer à un hommage solennel aux gendarmes à la caserne de l'Aouina, en banlieue de Tunis. Des membres du Syndicat des forces de sûreté intérieure ont lancé les fameux «dégage, dégage» à l'adresse des dirigeants tunisiens. Les manifestants portaient aussi de nombreuses pancartes réclamant des lois «pour protéger les policiers». Après une vingtaine de minutes de quolibets, les trois dirigeants, qui attendaient dans un bureau de la caserne, sont finalement repartis sans assister à la cérémonie et sans dire un mot. Seul le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou a pu assister à la cérémonie rendant hommage à ces deux gendarmes tués jeudi par un groupe armé dans la région de Beja (70 km à l'ouest de Tunis.) «Nous sommes tous contre le terrorisme, c'est une guerre et on ne va pas arrêter» la lutte, a-t-il déclaré dans un bref discours. Ses services avaient annoncé dans la matinée que «plusieurs terroristes» avaient été tués lors d'une opération pour neutraliser le groupe armé soupçonné d'être responsable de la mort des deux gendarmes.Les syndicats des forces de l'ordre ont par le passé organisé des manifestations devant l'ANC et le ministère de l'Intérieur pour dénoncer le manque d'équipement et de moyens pour lutter contre les groupes armés liés à la mouvance jihadiste qui ont connu un essor inquiétant, de l'aveu même des autorités, depuis la révolution de janvier 2011. Mais c'est la première fois que les dirigeants tunisiens sont ainsi chassés par les forces qu'ils commandent.
MM. Marzouki et Ben Jaafar avaient déjà dû fuir une cérémonie officielle marquant le deuxième anniversaire du début de la révolution, après avoir été visés par des jets de pierre de manifestants en décembre 2012 à Sidi Bouzid, berceau de la révolte.
Le ministère de la Défense avait reconnu cet été manquer de moyens, et avait notamment admis ne pas disposer des outils nécessaires pour déminer le mont Chaambi, un massif montagneux près de l'Algérie où un groupe, qui serait lié à Al Qaïda, est actif. Une quinzaine de militaires et policiers y ont été tués et de nombreux autres blessés ces derniers mois, notamment par des engins explosifs artisanaux. Une vaste opération militaire y a été lancée en juillet sans pour autant parvenir à neutraliser le groupe. Le ministère de l'Intérieur a indiqué vendredi aux agences de presse avoir neutralisé plusieurs terroristes. Certains ont été tués et une quantité importante d'armes a été saisie lors d'une opération des forces se sécurité tunisiennes à Beja dans l'ouest du pays contre un groupe armé responsable de la mort de deux gendarmes jeudi, a indiqué encore le ministère de l'Intérieur. L'agence officielle tunisienne TAP a indiqué que «les services de sécurité et l'armée tunisienne ont saisi lors de cette opération une importante quantité d'armes et de produits explosifs dans une maison, située dans la région de Beja (ouest), prise par des terroristes». Le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a pour sa part déclaré dans la nuit de jeudi à vendredi à la radio Mosaïque FM que le groupe armé était composé de 20 à 25 éléments.
M. N.




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