Algérie

Les dirigeants de l'Alliance Verte convaincus de gagner la majorité parlementaire


Les dirigeants de l'Alliance Verte convaincus de gagner la majorité parlementaire
«L'Alliance de l'Algérie verte sera la première force politique du pays, après les élections du 10 mai», ont affirmé, hier, les dirigeants de cette coalition composée des trois partis islamistes, le MSP, Ennahda et El Islah. Lors d'une conférence bilan de la campagne électorale, les trois chefs de parti ont exprimé leur conviction qu'ils gagneront les élections législatives, à condition qu'elles soient honnêtes, et que le taux de participation au scrutin soit appréciable. Les animateurs de l'AAV, ont affiché une telle ambition, qu'ils ont affirmé que «l'Alliance verte s'apprête non seulement à former le prochain gouvernement», mais aussi, «la réflexion est engagée sur les détails du gouvernement», notamment le partage des portefeuilles ministériels. Leurs prédictions sont basées sur des indicateurs relevés lors de la campagne électorale de la coalition AAV, qui a touché 40 wilayas, et durant laquelle ont été animés 76 meetings et 210 rencontres de proximité. Selon l'un des animateurs de l'AAV, en l'occurrence Bouguerra Soltani, la campagne électorale a permis de démontrer «une excellente affluence» qui allait crescendo, et une «régression du langage de boycott», à mesure que les meetings et rencontres se poursuivaient. Néanmoins, outre l'afflux enregistré les week-ends et en fin de journée, il reconnaîtra que d'autres étaient juste moyens, notamment lors des activités de proximité, porte-à-porte ou rencontres familiales, animées par des responsables locaux. En somme, le bilan de la campagne fait ressortir d'après M. Soltani, un afflux appréciable, en dehors des partisans des trois partis, qui a englobé des citoyens non partisans, un encouragement à l'AAV, susceptible de réduire l'abstention, et une acceptation du discours électoral de la coalition par les élites et autres. Le discours électoral développé à cette occasion, s'est résumé en sept thèmes. Il s'agit du chômage, le logement, la bureaucratie, l'absence de confiance entre gouvernants et gouvernés, le rôle du Parlement, les incidences du printemps arabe et la couverture médiatique. Concernant ce dernier point, le dirigeant de l'AAV a, tout en encensant les animateurs de l'édition électronique de son parti, relevé la «faiblesse» de la couverture de ses activités par la presse publique et privée. Nonobstant cela, «la coalition de l'AAV est devenue un label assez bien assimilé par les Algériens», et qu' «une large frange du peuple algérien considère que si l'Alliance réussit, elle apportera le changement attendu» estime-t-il. De ce qui précède, Bouguerra Soltani, a exprimé sa profonde conviction, que si les élections se déroulent de manière honnête, «l'Alliance verte sera la premier force politique jusqu'en 2017». Le SG d'Ennahda, Fateh Rebiaï, pour sa part, souligne que les membres de cette alliance ont pu, non seulement, appliquer le programme défini par la direction commune de campagne, mais aussi, aller au-delà. Et au regard d'une campagne propre, l'Alliance a noté la présence d'un public qui est «passé des militants des trois partis, au courant islamique et à tous le peuple», considère-t-il. «Un tel succès a suscité les craintes des partis concurrents, qui se sont lancés dans une campagne de dénigrement», ajoute-il. Fateh Rebiaï qui annonce la réflexion engagée par la formation du gouvernement, estime que tous les indicateurs sont de leur côté. Un taux de participation de 45% est acceptable pour réaliser le score attendu, estime-t-on, au vu du phénomène de la baisse de la participation aux élections, constatée dans les pays avancés et notamment dans les plus grandes villes. Leur «optimisme» se justifie, également, par les sondages effectués aussi bien à l'étranger, qu'à l'intérieur du pays, et par «la volonté exprimée par le peuple algérien d'opérer le changement 50 ans après l'indépendance pour permettre l'émergence d'une nouvelle génération», et «la surprise créée par la coalition des trois partis», a-t-il argué. Des ingrédients auxquels, le directeur de campagne de l'AAV, ajoutera «la colère» du peuple vis-à-vis des partis «traditionnels», le FLN et le RND, dont l'un commande le gouvernement et l'autre détient la majorité parlementaire. Enfin, sur un autre chapitre, les trois leaders des partis de l'AAV se sont inscrits en faux, et tenté de minimiser la portée des «dépassements» dont ils avaient été victimes lors de leurs déplacements, à Aïn El Khadra(M'sila), Ksar el Boukhari, et Sidi Salem, où ils auraient subi de jets de pierres et 'ufs de la part de «proches parents» de candidats d'autres partis.
A. R.


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