Les dirigeants africains ne cachent pas leur enthousiasme

L'Union africaine (UA) intègre officiellement le groupe des vingt (20) puissances économiques mondiales, G20. Tous les pays membres de ce groupe ont approuvé l'adhésion de l'UA et ont affirmé leur engagement à soutenir le développement du continent africain et d'agir vite pour accélérer la lutte contre le changement climatique qui affecte principalement les pays africains. L'UA renforce ainsi la représentation de l'Afrique à l'internationale en devenant un membre permanent du G20, grâce à l'Inde. Le monde devient vraiement multipolaire.La décision de l'adhésion de l'UA au G20 a été accueillie avec enthousiasme et optimisme. Plusieurs dirigeants africains ont réagi à cette annonce. Le Président de l'Afrique du Sud déjà représentée au G20, Cyril Ramaphosa a exprimé sa satisfaction quant à l'intégration de l'UA au G20, mettant en avant « le besoin d'une coopération multilatérale pour lutter contre l'insécurité alimentaire et énergétique ». Les enfants africains sont les plus touchés par les aléas climatiques, dont la sécheresse qui a aggravé la crise alimentaire dans plusieurs pays africains. Cette question a déjà été soulevée par l'Organisation des Nations unies (ONU) qui a interpellé les dirigeants des pays développés sur la situation « catastrophique » des enfants dans ce continent. L'UA pourrait désormais faire entendre sa voix au sein du groupe du G20 et défendre ses causes.
« Un siège qui permettra de façonner les décisions du G20 pour garantir la promotion des intérêts du continent » a déclaré, le Président du Kenya, William Ruto. Un avis que partage le Président nigérian, Bola Tinubu, qui s'est dit impatient de « faire progresser nos aspirations sur la scène mondiale en utilisant la plateforme du G20 ». L'UA a décroché sa place au sein du groupe des puissants et elle devra être à la hauteur de ses ambitions. Le continent fait face à de nombreux défis, climatique, sécuritaire, énergétique et alimentaire.
« Parce que l'Afrique va être autour de la table où se discutent les grandes questions économiques du monde. Vous savez, on a l'habitude de dire que si vous n'êtes pas autour de la table, vous êtes au niveau du menu. Deuxièmement, c'est une opportunité pour l'Afrique d'apporter une contribution à ces débats. Et troisièmement, ça place l'Afrique dans les relations internationales », a déclaré le spécialiste des questions relatives à l'UA, au média RFI, Pape Ibrahima Kane. « L'Afrique peut, par exemple, de manière concrète, travailler pour que ce continent ne soit plus considéré comme un risque pour les investissements, mais comme des opportunités », a-t-il ajouté, selon la même source, estimant que le continent « dans un monde multipolaire, peut nouer des stratégies en utilisant par exemple le dialogue Sud-Sud de manière à ce que ces questions-là soient considérées comme des questions prioritaires dans l'économie mondiale ». L'UA devra saisir cette opportunité pour aider à reconstruire le continent africain. Samira Tk