Algérie

les directeurs des hopitaux derriere leurs bureaux et le medecin face au malade



On pense que c’est la disponibilité financière qui assure la disponibilité du médicament. Ceci est faux!»

Depuis quelques mois, les quotidiens nationaux relatent les question-nements, soulevés lors de débats, colloques, forums concernant les médicaments. A juste titre, car selon l’adage «la santé n’a pas de prix mais a un coût» les médicaments sont présentés sous la forme de millions, de milliards de dinars ou de dollars, de production nationale, d’importation, de grossistes, de pénurie réelle ou fictive etc. L’aspect de gestion financière domine et donne le tournis!
Cependant le médicament (au singulier) est occulté. Qu’est-ce qu’un médicament? Quel est son rôle en tant qu’élément dans une prise en charge médicale? Qu’attend-t-on du médicament? Est-il exclusif dans la prise en charge d’un patient? Quelle est la nature de son utilisation et de son maniement dans notre système de santé? La liste des questions peut être longue mais elle est nécessaire car elle nous permettra de situer et de connaître ce médicament avant de débourser une quelconque somme qui nous permettra d’en disposer pour se soigner!
Rappelons justement la nature (le type) de notre système de santé. Système de santé où le médicament est un élément important (mais non exclusif). Il est basé sur une hiérarchisation des soins résumée par une pyramide avec comme base les soins de santé secondaires sur la route du sommet de la pyramide représentant les soins tertiaires.
Les soins de base (ou primaires) sont assurés ou facilités par la «proximité géographique» des structures de santé: proximité géographique possible par la présence spatiale dans les quartiers des villes, des villages et ce, à travers l’ensemble du territoire national, de polycliniques et centres de santé, où quotidiennement (et pour certaines unités 24h/24) existent des offres de soins assurées par un personnel de santé (médecins qui sont les prescripteurs de médicaments et les techniciens supérieurs de la santé (TSS) appelés communément les infirmiers). Ces soins de base primaires permettent à tout citoyen et citoyenne d’avoir accès immédiatement et ce, sans rendez-vous à un médecin généraliste qui jugera médicalement de l’action à apporter à ce malade. Soit son problème médical est réglé au niveau du centre de santé ou de la polyclinique soit il est orienté vers un second palier de prise en charge représenté par l’hôpital. Ce système permet une accessibilité rapide au circuit médical, une réponse rapide au problème de santé et un désengorgement des hôpitaux.
A toutes ces étapes l’utilisation du médicament est présente. Soit son utilisation dans le cadre de l’urgence, soit dans le cadre d’un traitement ambulatoire (qui s’étale dans le temps, loin de l’urgence) d’où l’importance de sa disponibilité au centre de santé (pour l’urgence) et à l’offensive privée (pour le traitement ambulatoire). Hélas, parfois même pour l’urgence, le patient (et même sur orientation du prescripteur) doit se diriger vers l’officine privée. Et à ce niveau se pose le problème de la disponibilité financière donc de l’accessibilité au médicament par le malade. Toute cette gestion de la santé est assurée par (structuration récente) les établissements publics de santé de proximité (Epsp) où consultent des milliers de patients et où des centaines de prescripteurs (médecins) établissent des ordonnances de médicaments: c’est dire leur position dans la gestion du médicament.


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