Algérie

Les directeurs des écoles primaires vident leur sac



Les directeurs des écoles primaires d'Oran demandent la révision de la catégorie et des points indiciaires de leurs postes, estimant que leur classement actuel est en deçà des responsabilités assurées. Pour faire entendre leur voix, 30 chefs d'établissements du premier palier ont élaboré une plateforme de revendications, comportant 15 points, accompagnée d'une pétition pour l'adresser aux différents responsables intervenant dans le secteur. Contactés hier, certains directeurs, signataires de cette pétition ont évoqué ce qu'ils qualifient «d'injustice» constatée dans leur classement par rapport aux chefs d'établissement des autres paliers, alors que la charge de travail est la même.

«Pourquoi un directeur d'école primaire est-il classé dans une catégorie inférieure par rapport à ses collègues du lycée, alors que nous détenons les même diplômes et assumons les mêmes responsabilités», s'interroge un chef d'établissement dans une école à Haï Nedjma. Pour ce responsable, «la catégorie 12 ne correspond guerre au poste de directeur et devrait être revue, vu les efforts fournis pour gérer une école».

Ce directeur expose également le problème de logement auquel sont confrontés certains chefs d'établissement. «Durant notre exercice, nous occupons des logements de fonction mais une fois sortis en retraite, nous devons restituer ce bien. Après plusieurs années de travail, nous nous retrouvons sans toit. Dans ce cas, pourquoi n'est-il pas mis à la disposition de ces directeurs un quota de logements pour qu'ils en deviennent propriétaires», souligne notre interlocuteur. Pour ces problèmes, et bien d'autres, les chefs des établissements primaires ont décidé de réagir, pour la première fois, en élaborant une plateforme de revendications comme première action qui devrait, nous explique un directeur d'école, aboutir à la création d'une coordination des directeurs des écoles primaires. Dans la plateforme, les chefs d'établissement revendiquent leur réintégration dans la catégorie 11 avec un effet rétroactif. Ils demandent également l'instauration d'une prime de transport avec autorisation de circuler avec le véhicule personnel qui est utilisé, parfois, pour le transport des livres scolaires et documents administratifs. Concernant la prime scolaire, les chefs d'établissements revendiquent une prime en compensation des efforts déployés pour cette mission, ainsi qu'une prime pour la distribution des livres, prime de location de logement, un budget supplémentaire pour couvrir les frais de la rentrée scolaire, la désignation d'un sous-directeur et de deux assistants pédagogiques pour surveiller les élèves durant la récréation, la désignation d'un responsable des cantines et des encadreurs dans le domaine culturel et sportif; ces revendications figurent aussi sur la plateforme de revendications. En dernier, les signataires de cette plateforme demandent, avec insistance, la non divulgation de la grille des salaires des travailleurs du secteur de l'Education, à l'opinion publique, dans le seul souci de préserver leur dignité.




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