Algérie

Les diplomates étrangers soucieux du développement économique de leur pays



Ces exportations restent donc très insignifiantes et peu diversifiées. Elles n'ont représenté que 2,86% du volume global des expéditions à  l'international pour un montant de 1,62 milliard de dollars (2010).  Ce pourcentage concerne surtout les produits dérivés des hydrocarbures, essentiellement les huiles provenant de la distillation des goudrons de houille, l'ammoniac et les produits agroalimentaires. C'est Cevital qui rafle la première place dans ce créneau (agroalimentaire) suite à  ses exportations de sucre de canne et de betterave, lesquelles sont passées de 7 millions de dollars en 2009 à  231,35 millions de dollars en 2010. Sinon, même si les pouvoirs publics ont mis en place des dispositifs pour développer nos exportations hors hydrocarbures et l'organisation de foires et séminaires, il reste néanmoins que leur agressivité sur le terrain est toujours remise en cause. Notre diplomatie est aussi «dormante» et ne fait presque rien pour développer notre économie. Paradoxalement et face à  ce «vide», plusieurs institutions étrangères veulent s'impliquer pour essayer de booster «officiellement» nos exportations hors hydrocarbures. Il s'agit notamment de « TFO Canada » qui est un Organisme canadien expert en commerce au service des pays en développement. Il veut s'impliquer pour aider nos potentiels exportateurs à  vendre leurs produits au Canada, en leur prodiguant des conseils sur l'exportation, tout en les mettant en contact avec plus de 1200 fournisseurs et importateurs canadiens. Côté français, l'on note la présence de «Optimexport» qui est un programme de renforcement des capacités exportatrices des PME algériennes (hors hydrocarbures), soutenu à  hauteur de 2.1 million de€ par l'Agence française de développement. Des «initiatives» pareilles émanent aussi de l'Allemagne et des USA, entre autres !    Affaire de volonté politique L'ancien ambassadeur d'Algérie accrédité en Mauritanie, Mokhtar Kerkeb, peut constituer l'exemple à  suivre pour nos diplomates.  A en croire les déclarations de Tayeb Ezzraîmi, PDG du groupe SIM, c'est grâce à  cet homme qu'il a pu décrocher des marchés en Mauritanie mais aussi au Sénégal. «A vrai dire, je ne donnais pas assez d'importance aux marchés de ces deux pays. Il a fallu l'implication de cet ambassadeur pour que je change d'avis. Son équipe m'a accompagné et surtout convaincu que le Sénégal et la Mauritanie sont des marchés encore vierges et donc porteurs. Je me suis alors lancé dans l'exportation vers ces deux pays, en allant jusqu'à ouvrir carrément un dépôt en Mauritanie puisque la demande y est croissante dans toute la région», a t-il insisté. Tayeb Ezzraïmi regrette le fait que son groupe porte un intérêt particulier aux diplomates étrangers (ces derniers veulent que leur pays décrochent des marchés pour la vente de céréales) sans pour autant que nos diplomates l'aide à  développer son groupe à  l'international. «En 20 ans d'existence, mon groupe a fait l'objet de visite de 23 ambassadeurs étrangers accrédités à  Alger. Leur but est de développer économiquement leur pays. Nos ambassadeurs ne nous reçoivent même pas lorsqu'on a besoin de leur aide, alors que chaque opérateur économique étranger qui se déplace en Algérie passe automatiquement par les services de l'ambassade de son pays à  Alger, où il trouve toutes les aides nécessaires à  sa mission», déplore notre interlocuteur.                  


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