Les diplomates américains ne refusent pas Alger

L’ambassade US dément les propos de l’Associated Press C’est un cinglant démenti que viennent d’apporter les responsables de l’ambassade des Etats-Unis en Algérie à la rumeur selon laquelle le Département d’Etat peinerait à pourvoir des postes diplomatiques à Alger et dans 15 autres pays jugés «dangereux». Dans un communiqué rendu public hier, la chancellerie américaine qui annonce son déménagement dans un siège flambant neuf à Colonne Voirol, à El-Biar, dément formellement le prétendu refus des diplomates des USA de venir travailler en Algérie. Bien au contraire, ces derniers se bousculent au portillon du Département d’Etat pour pouvoir bénéficier d’une mission à Alger. La preuve? Habituellement, les diplomates américains font un passage d’une année seulement dans un pays avant de rejoindre un autre; l’actuelle mission diplomatique est à sa deuxième année consécutive depuis son arrivée en 2005, précise le communiqué de l’ambassade. Aussi, la destination Alger est considérée, d’après le communiqué, parmi les plus «prisées» du fait que l’Algérie soit économiquement «le carrefour entre l’Europe, l’Afrique et le Moyen- Orient». De plus, les Américains apprécient particulièrement la variété de la «culture» en Algérie. Et comme pour couper court à toutes les spéculations malveillantes, l’ambassade US a tenu à préciser que le nouveau siège permettra aux diplomates de faire venir en Algérie «toutes leurs familles» pour emménager dans des résidences confortables. Cette mise au point de l’ambassade américaine intervient 24 heures après l’information (?) balancée par un site Internet basé à Paris, selon lequel l’Algérie serait boudée par les diplomates américains, en se basant sur l’Associated Press qui aurait repris un sous secrétaire d’Etat (Harry Thomson). Il est à s’interroger sur les véritables objectifs d’une telle manipulation alors que les diplomates américains n’ont jamais quitté l’Algérie, y compris lors des années noires du terrorisme. Aussi, l’ambassade US enfonce le clou en soutenant que tous les postes à Alger «sont pourvus et que la demande reste importante» à Washington. A bon entendeur...