Mode - Quelques centaines de personnes en Algérie exercent aujourd'hui, sous des statuts différents, plusieurs activités professionnelles à la fois. Ce sont des pluriactifs. Très ancienne et pourtant à la pointe de la modernité, cette pratique, vieille de plusieurs siècles, reste au c?ur de l'actualité.Beaucoup de personnes se tournent vers une seconde activité pour arrondir leurs fins de mois et faire face aux besoins de leur famille. La vie est de plus en plus chère en Algérie.
Le pouvoir d'achat des citoyens ne cesse de s'éroder d'une année à une autre. Les produits alimentaires de large consommation sont de moins en moins accessibles. En effet, malgré la subvention des prix de certains produits par l'Etat à l'instar du lait, du sucre et de l'huile, les prix d'une longue liste de produits restent trop chers pour des pans entiers de la population algérienne.
Pour faire face à cette situation et pouvoir subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles, beaucoup d'Algériens sont contraints d'exercer deux activités en même temps. Ainsi, on trouve des fonctionnaires exerçant dans la Fonction publique qui consacrent tout leur temps libre à d'autres activités. Ce phénomène a pris de l'ampleur ces dernières années. La deuxième fonction la plus répandue reste le transport. En effet, beaucoup de gens exerçant dans différents domaines d'activité et possédant une voiture proposent leurs services aux gens.
On les voit partout à Alger et dans pratiquement toutes les régions du pays. A Alger, on trouve ces coursiers à la gare routière du Caroubier, à El Biar, à Alger-centre, à la place des Martyrs etc. A El Biar, des citoyens se lèvent très tôt et se rendent avec leurs voitures à l'arrêt des taxis à la recherche des travailleurs qui, souvent,ne trouvent pas de taxis. Ces fraudeurs sont connus par les gens qui se lèvent tôt.
Il s'agit notamment de personnes en retraite qui profitent du fait que la matinée il n' y a pas de circulation et surtout pas de contrôle de la part des services de sécurité. Mais il n'y a pas que les retraités qui recourent à ce genre d'activité. Outre ces derniers, Infosoir a rencontré un travailleur dans une entreprise publique.
«En me rendant à mon lieu de travail, je dois passer par El Biar et Alger-centre, donc j'en profite pour prendre avec moi trois ou quatre personnes qui ne trouvent pas un taxi tôt dans la matinée à El Biar.
D'un côté je gagne une petite somme et d'un autre je rends service aux gens pressés», a expliqué ce fonctionnaire. Ironie du sort, ce fraudeur exige à ses «clients» dix dinars de plus que le tarif réglementaire des taxis collectifs, soit 30 DA au lieu de 20 DA la place. «C'est à prendre ou à laisser», lance-t-il à un citoyen qui protestait contre ce prix.
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Posté Le : 04/03/2012
Posté par : archives
Ecrit par : Madjid Dahoumane
Source : www.infosoir.com