Algérie

Les différents scénarios possibles pour renflouer les comptes de l'assurance vieillesse



Les différents scénarios possibles pour renflouer les comptes de l'assurance vieillesse
Comment remettre à flot les comptes de l'assurance vieillesse en France ' Trois types de solutions, plus ou moins radicales, émergent. Explications. 1. Jouer sur l'âge ou les cotisations. Agir sur la durée des cotisations, l'âge légal de la retraite ou le montant des cotisations…
Ce sont les recettes déjà employées dans le passé. Repousser l'âge légal de 62 à 65 ans ' Ce serait une fameuse bouffée d'oxygène, mais politiquement audacieux ! Augmenter les cotisations ' Là encore, c'est très épineux : c'est grever la compétitivité des entreprises et le pouvoir d'achat des actifs, à moins de coupler cette mesure avec une désindexation temporaire des retraites de l'inflation. 2. Aligner public et privé : calquer le régime des fonctionnaires (et les régimes spéciaux, SNCF, RATP, EDF…) sur celui du privé. Rien à voir entre les retraites des fonctionnaires et celles des salariés du privé. Pour les premiers, on prend en compte les six derniers mois de traitement (hors primes). Pour les seconds, les 25 meilleures années (retraite Sécu), et toutes les années pour les complémentaires (Agirc-Arrco). Ni l'Insee ni l'Etat, du moins officiellement, ne se sont risqués à chiffrer l'économie que cela représenterait. Selon l'Insee, le choc serait très dur pour les fonctionnaires, avec une chute de 10% à 20% de leur pension. Alors que ceux-ci s'insurgent déjà contre le gel de leur traitement depuis trois ans, on voit mal le gouvernement prendre le risque de les mettre massivement dans la rue. Surtout à un an des élections municipales. 3. S'inspirer de la Suède : c'est ce que préconisent la CFDT, l'économiste de gauche Thomas Picketty, ainsi que l'Ifrap, think-tank classé à droite… En quoi cela consiste-t-il ' Il s'agit d'un système fonctionnant essentiellement par répartition (les pensions sont financées par des cotisations sur les feuilles de paie) où chaque salarié dispose d'un compte individuel retraite actualisé chaque année. Avantage : il permet de connaître le montant estimé de sa future pension et l'état financier du régime de retraite. Un montant qui peut évoluer. L'Etat régule le système en se réservant le droit de minorer ses droits à pension en fonction de l'équilibre financier du régime. Quand le nombre d'actifs baisse ou si l'espérance de vie augmente, le montant des pensions diminue. En revanche, quand l'économie se porte bien, les retraites suivent. Chaque actif peut ainsi choisir l'âge de son départ à la retraite, à condition, toutefois, d'avoir cotisé 40 ans au minimum. Une mauvaise surprise n'est cependant pas exclue : s'il demande sa retraite alors que l'économie flanche, sa retraite en subira les conséquences… Autre bémol : en Suède, les métiers pénibles ne donnent droit à aucun avantage. Enfin, autre détail d'importance : il a fallu quinze ans à la Suède pour mettre au point ce système…


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