Algérie

Les «dialoguistes» seuls face à leurs responsabilités



Le processus d'amendement du code électoral et de la loi relative à l'Instance indépendante d'organisation des élections passera-t-il par la case «Conseil des ministres» avant d'être présenté devant les deux Chambres du Parlement ' Pour le porte-parole du gouvernement, cette question relève de la compétence de l'Instance nationale de médiation et de dialogue.Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le compte à rebours pour la tenue de l'élection présidentielle a été enclenché par le général Ahmed Gaïd Salah qui a suggéré, lundi, à partir de Ouargla, de convoquer le corps électoral le 15 septembre.
Si le chef de l'Etat par intérim venait à appliquer scrupuleusement la recommandation de son vice-ministre de la Défense, l'élection présidentielle devrait se tenir le jeudi 12 juin.
De son côté, l'Instance nationale de médiation et de dialogue devra mettre les bouchées doubles pour organiser sa conférence de dialogue nationale et faire adopter les nouvelles dispositions devant garantir la tenue d'une élection présidentielle «démocratique et transparente».
Ces dispositions seront inscrites dans le nouveau code électoral ainsi que dans la nouvelle loi organique relative à l'Instance indépendante qui sera chargée d'organiser ce scrutin. Les deux Chambres du Parlement ayant repris du service hier, il reviendra aux parlementaires d'étudier, de débattre et d'adopter ces deux textes.
Ces amendements seront-ils entérinés en Conseil des ministres comme l'exige l'article 61 de la Constitution.?«Les projets de lois sont présentés en Conseil des ministres après avis du Conseil d'Etat, puis déposés par le Premier ministre, selon le cas, sur le bureau de l'Assemblée populaire nationale ou sur celui du Conseil de la Nation» '
La question a été posée, hier, au porte-parole du gouvernement en marge de la cérémonie d'ouverture de la session parlementaire. «Ce n'est pas à moi de le dire, cela relève de la compétence totale et entière de ceux qui participent au dialogue», a répondu Hassane Rabhi.
Une réplique qui laisse supposer que le processus de légifération pourrait ne pas être respecté si le panel présidé par Karim Younès et les participants à la Conférence de dialogue le jugent nécessaire. Rabhi se montre d'ailleurs insistant sur le principe de «liberté». «Il sera de la compétence du panel, de la commission ou du comité en charge de la médiation et du dialogue de décider de tous ces aspects et ils auront à décider des dispositions réglementaires et juridiques qui auront à être revues ou à être toilettées. Je fais part de ce qui a été décidé par l'Etat algérien, à savoir, confier la liberté ainsi que les prérogatives et la compétence totale à ceux qui auront à participer à ce dialogue. Voilà pourquoi il devient plus qu'urgent et nécessaire à ce que les uns et les autres adhèrent à cette démarche qui, à travers le dialogue, donnera la possibilité à tout un chacun de s'exprimer pleinement et de faire valoir sa vision pour la réunion de toutes les conditions d'organisation des élections, lesquelles élections restent la voie salutaire et permettre au pays de passer à une phase qualitative dans tous les domaines, politique, économique et culturel».
La situation s'accélère et en téléguidant à distance le processus de dialogue, les autorités font porter de lourdes responsabilités aux membres du panel.
Le drapeau amazigh s'invite à l'APN
Le député de Béjaïa Braham Benadji a déployé l'emblème amazigh dans les couloirs et le hall de l'APN lors de la cérémonie d'ouverture de la session parlementaire. L'élu, membre du groupe des indépendants, portait également l'emblème national ainsi qu'une affiche portant le message suivant : «Libérez les détenus d'opinion, Tetnahaw gaâ». «C'est par fidélité à ce serment et en application de mes engagements que je tiens à dénoncer l'interdiction inique de notre emblème identitaire nord-africain et me déclare solidaire de tous les détenus d'opinion, particulièrement celles et ceux qui sont injustement arrêtés pour avoir porté l'étendard amazigh», a indiqué Benadji dans une déclaration écrite remise à la presse.
T. H.


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