Les deux-tiers du foncier non régularisés

La faculté de droit et des sciences politiques de l'université Ali Lounici (Blida 2) d'El Affroun a organisé, récemment, un séminaire maghrébin autour de l'apurement de la propriété foncière dans les législations maghrébines.D'éminents universitaires des quatre coins de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc, ont assisté à cette rencontre et apporté leur contribution sous forme de conférences et de débats sur la question du foncier dans leurs pays respectifs.Questionné sur les raisons d'un tel choix, le docteur Ramoul Khaled, président du séminaire, affirme : «Les deux-tiers du foncier en Algérie ont besoin de régularisation, ce qui influe sur les projets de logements, par exemple, les décisions existent, mais la situation administrative de l'assiette n'est pas claire.La solution est de cadastrer toutes les régions du pays.Pour ce qui est de l'objectif premier de cette rencontre, il est judicieux d'unifier les méthodes de gestion des propriétés foncières dans les pays du Maghreb arabe.»Le docteur Benhammouche Mustapha, de Blida, aborde la problématique des constructions anarchiques entre la justice sociale et la rigueur judiciaire. Le problème épineux de la propriété et du livret foncier a été posé et étudié par le docteur Maâchou Ammar de l'université de Tizi Ouzou. Lors des débats, un intervenant a proposé les «constructions verticales» (bâtiments) comme solution aux constructions illicites.L'universitaire de Tizi Ouzou a rétorqué que ces «constructions verticales» n'étaient pas la solution idéale à cette anarchie ambiante dans le secteur du logement et que ce phénomène ne faisait que mettre le problème entre les mains des entrepreneurs.La solution, selon lui, est de libérer l'immobilier et de permettre les actions immobilières (surtout en dehors du nord du pays) pour équilibrer les constructions sur le territoire national (l'Algérie compte plus d'un million de kilomètres carrés, pourquoi cette concentration abusive et effrénée dans cette seule région du nord du pays ').En conclusion, il s'avère que les soucis dans le domaine du foncier sont les mêmes dans les différents pays du Maghreb, qu'il y a un manquant flagrant au niveau du recensement des terres et de leur régularisation administrative.La première tâche, s'accordent à dire tous les intervenants dans ce séminaire maghrébin, est l'apurement imminent de la propriété foncière dans les différentes législations de la région pour pouvoir espérer réaliser les ambitieux projets que ce problème épineux pose depuis des décennies.