La situation actuelle au Mali, plus particulièrement depuis le début de l'offensive militaire française, renvoie à deux scénarios possibles, si l'on en croit Maya Sahli, universitaire et membre de la Commission de l'Union africaine des droits de l'Homme et des peuples. Invitée à la rédaction de la radio Chaîne III, la juriste a, en effet, parlé hier de la possibilité de 'l'enlisement" si cette guerre venait à durer dans le temps et de celle de 'la reddition des forces terroristes, qui pourraient demander un cessez-le-feu et se mettre à la table des négociations". Pour l'experte en droit international, si la guerre perdure, nous assisterons à une sorte d''afghanisation" ou de 'sahélisation" de la crise, qui s'étendra à d'autres pays déjà fragilisés, à l'exemple de la Mauritanie et du Niger.
Mme Sahli a admis que l'intervention française au Mali s'est faite sur la base d'une 'opération d'urgence", incluant la protection des 6 000 ressortissants français, la libération des otages, l'aide au Mali pour retrouver son 'ordre constitutionnel" et rétablir son 'intégrité territoriale rompue avec le projet de sécession du Nord-Mali", rappelant cependant que Paris veut préserver sa présence dans la région. 'L'offensive militaire française s'inscrit dans le cadre de la diplomatie de présence de la France dans la région du Sahel", a-t-elle dit, précisant qu'il s'agit 'cette fois-ci d'une diplomatie militaire de présence". Selon la juriste, outre sa volonté d'être présente sur le sol africain, en soutenant que c'est une guerre africaine, la France tient 'surtout à préserver ses intérêts" dans la région, y compris ses intérêts économiques. 'Ne sommes-nous pas en train de revisiter la Françafrique avec le président Hollande '", s'est alors demandé la commissaire des droits de l'Homme.
Plus loin, Mme Sahli a estimé que l'Algérie est 'un partenaire incontournable" dans la crise malienne, voire un 'acteur incontournable" qui a toujours privilégié 'la diplomatie de la négociation".
H. A
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Posté Le : 17/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hafida Ameyar
Source : www.liberte-algerie.com