Algérie

Les deux o



Aucune surprise positive des dirigeants, c'est bien évidemment le Premier ministre, droit dans sa logique, qui a tenu à apporter sa réponse aux mouvements sociaux. Ahmed Ouyahia a accusé «des cercles de faire bouger le front social». Pourquoi ' Il ne l'a pas dit mais c'est aussi évident, ces cercles rêvent de faire partir Ouyahia, celui qui l'a nommé et celui qui a nommé celui qui l'a nommé.Dans la même logique, Djamel Ould Abbès, chirurgien-dentaire, est revenu samedi dernier sur les manifestations et grèves des médecins, des militaires retraités et du personnel navigant d'Air Algérie en évoquant une «manipulation» à l'approche de l'élection présidentielle. Pour ces deux partis de rentiers, qui sont officiellement ennemis, le point commun est qu'il ne faut pas bouger car tout ce qui bouge est suspect.
D'ailleurs, la confirmation est venue assez rapidement, le FMI organise au Maroc une conférence sur les réponses à apporter aux «frustrations» exprimées dans certains pays du Maghreb et du Moyen-Orient, et sur les réformes à conduire. Pour le FMI, «la montée des tensions sociales et des manifestations dans plusieurs pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord montre clairement que le désir de prospérité, d'équité et d'avenir des habitants de la région reste insatisfait».
C'est bien donc ce diable de FMI, à qui l'Algérie a par ailleurs prêté de l'argent, épaulé par l'ennemi psychotrope marocain, qui est à la base des mouvements de contestation sociale.
Ouyahia et Ould Abbès, les deux O, ont donc raison, et toute analyse sur l'incompétence, la justice pour les puissants, les mauvais choix, la corruption généralisée ou plus simplement la loi de finances de cette année, n'ont rien à voir avec la protestation. Ce sont ces mêmes cercles, très riches, qui organisent les départs de harraga par mer pour les envoyer à l'étranger et créent de la contestation là où il n'y a fondamentalement rien à contester. Des fois, vraiment, on a envie de faire partie de ces cercles.


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