Algérie

Les deux fronts d'Ouyahia



Les deux fronts d'Ouyahia
Ouyahia en se lançant dans la présente campagne électorale semblerait délaisser la mise en ?uvre de ses objectifs essentiels en tant que chef de l'exécutif.Mais il n'en n'est rien visiblement. Son entrée en scène même le temps d'un week-end dans la course aux locales et aux wilayates l'obligeant à se rendre dans plusieurs wilayas, ce qui paraît exténuant, étant donné, qu'il est tenu parallèlement d'assumer ses obligations de pilote du plan d'action du gouvernement, afin d'atténuer au maximum les effets pervers de la crise financière et économique sur la population. Dans ce double exercice Ouyahia a lors de ses précédentes interventions publiques fait un état des lieux peu reluisant de la politique de ses prédécesseurs, sans jamais les citer. Aujourd'hui, ses objectifs politiques sont un peu plus apparents à commencer par faire du RND le premier parti d'Algérie en surclassant le FLN en réelle perte de vitesse. L'autre cible pourrait être s'il remplit sa mission selon ses v?ux, celle d'un politicien- pompier capable de circonscrire la crise financière, et partant économique, serait une candidature aux prochaines élections présidentielles. Si tel était le cas, l'adhésion pour Ouyahia des urnes ne souffrirait alors d'aucune contrainte majeure, vu que ce vieux routier de la politique nationale disposerait des soutiens de la classe des décideurs. Donc l'absolu défi à relever passe par une résilience à la crise, qui elle même ne peut être cassée, sans une implication de la société dans l'effort d'assainir la gestion des fonds publiques, conformément à la Constitution de 2016. La sortie de crise que les algériens subissent depuis la prise de conscience des méfaits de la rente pétrolière, n'est de ce fait plus seulement tributaire d'une meilleure productivité de l'agriculture, ni même d'une renaissance de l'industrie, ni même que seul ressort de la planche à billets, la sortie de la crise consécutive à l'effondrement des prix du pétrole de juin 2014 passe par l'assainissement des mentalités dévalorisant le travail, et la passe à faire sur les tabous qui étranglent plusieurs secteurs économiques. L'Algérie paye trop d'argent aux improductifs, dans le même temps qu'elle reste trop dépendante des approvisionnements extérieurs, comme en témoigne notre balance des paiements chaque année. Diversifier l'économie est plus difficile à faire, qu'à réaliser. Recourir aux relèvements exagérés de l'impôt, et autres taxes est un réflexe des mesures faciles pour couvrir dans l'urgence les déficits, cependant, outre que ça freine la consommation qui est une source de croissance non négligeable ; ce genre de procédé contribue pareillement à attiser l'inflation, le grognement social et le gel des capitaux privés. Les lourdes charges de l'Etat dans le domaine des investissements destinés aux transferts sociaux, et à l'économie ne peuvent que fragiliser la politique de recherche d'un meilleur environnement des affaires. La règle des 49/51 en est l'illustration la plus édifiante. La priorité des priorités des économies modernes demeure la recherche coûte que coûte de la croissance pour combattre le chômage, afin de mieux encourager la consommation, source de progrès.


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