Algérie - COMMUNES

Les deux batailles de Kheng-Nettah



Les deux batailles de Kheng-Nettah

La première bataille de Kheng-Nettah à Oran, le 29 mai 1832

Le cheikh Mohieddine, père de l’émir Abdelkader, a organisé une expédition militaire à Oran le 29 mai 1832 pour observer les mouvements de l’ennemi dirigé par le général Boyer. Les résistants ont constaté que les forces d’occupation campaient dans la région de Kheng-Nettah, située entre le mausolée de Sidi Mohammed Ben Aouda et le Borj El Ahmar. Estimant que l’occasion était propice pour les attaquer, un message a été envoyé vers la région de El Keitna, au sud de Mascara.

Le cheikh Mohieddine et son fils Abdelkader ont alors rejoint le front à la tête d’un contingent d’hommes libres. Ils ont établi leur campement à Sig, et le cheikh a confié à Abdelkader El Ziani, notable local, la tâche de mobiliser la tribu des Gharaba pour participer à la bataille, une mission accomplie avec succès.

Le lendemain, les troupes avancèrent vers Oran, plus précisément dans la région de Kheng-Nettah, où les deux armées se sont affrontées dans une bataille féroce. L’émir Abdelkader, présent en première ligne, incitait les combattants à tenir bon et à progresser. Avant la fin de la journée, les forces d’occupation ont été vaincues et contraintes de fuir, poursuivies par les troupes de l’émir jusqu’aux portes des murailles de la ville d’Oran.

Les Algériens ont saisi un important butin de guerre, comprenant des armes et des munitions appartenant à l’armée française.


La deuxième bataille de Kheng-Nettah, le 4 juin 1832

Le cheikh Mohieddine, affaibli par la maladie, ordonna une nouvelle campagne contre les forces occupantes d’Oran le 4 juin 1832, mais cette fois, il confia la direction des opérations à son fils, l’émir Abdelkader. Celui-ci partit vers la vallée de Sig, où il fut rejoint par de nombreux combattants avant de se diriger vers Aïn El Kerma.

Informé de la défaite subie lors de la première bataille, le général Boyer avait reçu des renforts venus de France par voie maritime. Prenant connaissance de cette nouvelle, l’émir Abdelkader établit son campement à Kheng-Nettah. Il divisa ses forces en trois corps principaux, puis en cinq divisions : deux pour la défense, deux pour l’attaque, et une cinquième positionnée en embuscade derrière l’ennemi.

L’émir Abdelkader lança alors son offensive. En peu de temps, l’aile droite de l’armée française fut brisée, plongeant ses troupes dans le chaos. Les soldats français se replièrent en direction des murailles d’Oran, mais furent interceptés par le cinquième corps algérien, qui en tua la majorité.

Cette bataille coûta la vie à deux membres de la famille de l’émir Abdelkader (son cousin et son neveu), ainsi qu’à environ 100 martyrs algériens. Les Français, quant à eux, subirent de lourdes pertes en hommes et en matériel.


Hommage

Puisse Allah accorder Sa miséricorde à l’émir Abdelkader.
Gloire et éternité à nos vaillants martyrs.




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