Algérie

Les dettes ne seront pas effacées



Les dettes ne seront pas effacées
Dans un point de presse, le DG de la Casnos a mis en exergue les effets positifs de la loi de finances complémentaire pour 2015 « qui a fait que plus de 862.000 travailleurs non-salariés ont régularisé leur situation auprès de la Casnos, permettant à la caisse de recouvrer plus de 68 milliards de dinars avec plus de 200.000 nouveaux affiliés enregistrés depuis juillet 2015 à ce jour ». Il a tenu à recadrer les choses en réponse à la contestation à Tizi Ouzou. « Tout ce qui a été dit concernant les disparités en matière de cotisations d'une wilaya à une autre notamment Tizi Ouzou, qui est l'une des wilayas où la Casnos enregistre un taux appréciable, est faux. Les assurés de Tizi Ouzou, comme ceux de toutes les wilayas, sont soumis à la même réglementation et aux mêmes dispositions légales », dira-t-il. Le conférencier fera aussi remarquer que tout assuré « qui se sent lésé est en droit de faire un recours ». Le DG de la Casnos trouve anormal qu'« une femme de ménage salariée dans une entreprise ou administration paie quatre fois plus de cotisations qu'un chef d'entreprise ou encore un grossiste qui brasse des milliards. J'estime qu'il faudrait faire preuve de bon sens et de cohérence sociale ». D'autant que, pour lui, des facilitations et largesses « ont été accordées dont l'effacement des pénalités et autres facilitations d'accès à la prise en charge sociale et médicale des cotisants ». Le docteur Acheuk a précisé que son administration n'effacera pas les dettes dues à la caisse. « Certes nous avons failli en matière de communication mais il n'est pas question que les dettes soient effacées ». Il a estimé qu'une fois « cette phase terminée, la Casnos sévira à l'encontre de ceux qui ne respectent leurs obligations de cotisation ». L'orateur a indiqué qu'à partir du mois de septembre, des brigades de contrôle seront sur le terrain pour lutter contre l'informel « notamment pour ce qui est des enseignants qui assurent des cours particuliers et des avocats qui exercent une activité d'enseignant à l'université ». Non sans préciser qu'il a cité ces deux activités à titre indicatif et « que son administration fera tout pour faire entrer dans son giron toutes les activités exerçant dans l'informel ». Un mois de septembre qui sera aussi l'occasion pour sa caisse d'aller à la rencontre des agriculteurs pour les sensibiliser quant aux dispositions qui leur ont été accordées du fait de la spécificité de leur activité. Le DG de la Casnos se félicite « de la culture de solidarité qui s'installe progressivement chez les non-salariés qui ont conscience que cotiser est bénéfique pour eux et leurs familles ». A ce sujet, il fera remarquer que la révision entreprise en matière de retraite dont le plafond a été porté de 70.000 DA à 200.000 DA a fait que de nombreux cotisants ont saisi l'opportunité de cotiser plus dans la mesure où ils ont compris que plus le montant de la cotisation est important, plus la retraite sera importante. Pour étayer ses propos, il a pris comme exemple Tizi Ouzou « où en 2015, 90% de la population (assurés Casnos) payaient le minimum soit 32.400 DA/an contre seulement 13% en 2016 ». Par ailleurs, le DG de la Casnos a indiqué que sa caisse, qui a enregistré plus de 59 milliards de dinars de recettes durant le premier semestre 2016, « dépassant de loin nos prévisions annuelles estimées à 57 milliards de dinars », a souscrit pour 20 milliards de dinars à l'opération d'emprunt obligataire « dont les intérêts permettront à la caisse de faire face à son budget de fonctionnement sans les salaires. » Et de conclure que sa caisse multipliera les actions de communication afin de porter à plus de 2 millions, contre 1,2 million, le nombre de cotisants non-salariés régularisés.


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