Algérie

Les dettes des hôpitaux auprès de la PCH épongées



Les dettes des hôpitaux auprès de la PCH épongées
Fragilisée par des difficultés financières pour ses prochains approvisionnements, la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) pourra désormais respirer.25 milliards de dinars contractés par les établissements hospitaliers auprès de la PCH seront versés dans ses caisses à la demande du ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf. Une décision prise sur instruction du Premier ministre.Les dettes des hôpitaux seront ainsi épongées en utilisant l'enveloppe dégagée dans le cadre des budgets 2012 et 2013 pour l'approvisionnement en médicaments des hôpitaux, dont une partie (50%) a été attribuée à la PCH et 50% revenant au ministère de la Santé en cas d'urgence.Justement ces derniers 50% qui représentaient 27 milliards de dinars seront utilisés pour éponger ces dettes au lieu d'être restitués au Trésor public. 35 milliards de dinars ont été également déloqués en 2013 alors que 42 milliards étaient prévus pour l'année 2014. Une somme qui n'a pas pu être utilisé par les hôpitaux en raison des procédures très contraignantes imposées par le code des marchés publics et surtout les retards dans la signature des marchés publics, qui a d'ailleurs poussé le ministère à autoriser les gestionnaires à utiliser la procédure de gré à gré.Mais les dettes se sont sérieusement multipliées et certains établissements hospitaliers ont dépassé la barre du million de dinars, à l'instar de l'hôpital de Beni Messous, qui a laissé une ardoise de 3 milliards de dinars, suivi par celui de Tizi Ouzou, avec 2 milliards de dinars, le Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) avec 1,5 milliard de dinars, le centre anticancer de Blida 1,5 milliard de dinars et l'hôpital de Rouiba avec1,3 milliard de dinars.Ce qui a d'ailleurs pesé sur la gestion des établissements à tous les niveaux et a provoqué des ruptures de stocks en médicaments. Un chapitre qui n'est pas près de connaître une vraie stabilité contrairement à ce que M. Boudiaf, le ministre de la Santé, veut faire croire. De nombreux produits pharmaceutiques sont aujourd'hui indisponibles dans les pharmacies des hôpitaux. Si l'on se félicite d'avoir réglé le problème des anticancéreux (non pas dans sa globalité), de simples réactifs pour effectuer des examens sanguins dans le cadre des explorations et du diagnostic sont introuvables. Ils sont par contre disponibles dans les centres privés.Pour rappel, depuis 2011, le secteur de la santé a bénéficié d'enveloppes budgétaires conséquentes, notamment la PCH pour qui des lignes de crédit de 30 milliards de dinars à travers la BNA et le CPA ont été débloquées pour lui permettre de s'acquitter de ses dettes et une enveloppe de 3,9 milliards de dinars pour l'achat des produits en prérupture ou en rupture de stock et 50% de la dotation budgétaire du secteur de la santé ? 455 milliards de dinars en 2012 ? sont consacrés au règlement des livraisons de produits pharmaceutiques de la PCH aux établissements hospitaliers pour les plans nationaux de santé.En 2012, 21 milliards de dinars ont été réservés à la lutte contre le cancer (11 milliards pour la PCH et 10 milliards pour le ministère de la Santé). Une dotation qui sera donc transférée à la PCH pour ne pas débloquer encore une fois une nouvelle enveloppe financière.




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