Quand ils se mettent à pleurnicher sur leur sort, eux qui n'apprécient pas d'en être réduits à se contenter d'attentions modiques, on trouve ahurissant qu'ils osent se plaindre du sort qui leur est fait. C'est vrai ! Pourquoi ces ex-hauts responsables qui doivent répondre de crimes économiques qu'aucun Algérien n'ignore désormais seraient-ils traités autrement que l'Algérien lambda soumis à des règles d'enfermement identiques ' Pourquoi eux auraient-ils droit à la liberté provisoire et pas tous ceux qui n'ont pas encore été jugés mais qui sont, malgré tout, retenus dans les mêmes conditions que ceux déjà jugés et condamnés 'La Covid-19 ne s'en est pas pris aux seuls membres de la 3issaba mais à tous les détenus. Le coronavirus ne menace pas que ces sinistres prédateurs mais aussi ceux dont on se demande ce qu'ils font encore en prison. A l'exemple des détenus d'opinion ou des oubliés du système carcéral dont personne ne parle ni ne se soucie jamais. L'affaire de mon confrère, Khaled Drareni, qui, selon ma profonde conviction, n'en est pas une, offre l'occasion de se pencher sur d'autres cas de figure. Exemple :
Khalida Toumi et moi ne sommes pas amies. Nos chemins ne se sont plus jamais croisés depuis mars 2000. Un jour funeste où, sans vergogne, elle a comploté contre les femmes pour servir sa propre ambition et où elle a ouvertement manifesté son allégeance à Bouteflika. Cette chronique n'a pas vocation à enfoncer l'ex-ministre de la culture. Une femme qui a construit toute sa réputation sur le dos de ses congénères, a exploité un désespoir dont elle s'est servie comme tremplin pour accéder à la promotion sociale qui fut la sienne. Une ex-militante, qui a renoncé à son statut de porte-parole d'une cause aussi grave, estimant que Bouteflika, ayant d'autres chats à fouetter avec, notamment, son innommable réconciliation nationale, cette dernière perdait son caractère prioritaire. Aujourd'hui en prison, ses avocats appellent, à juste titre, à la faire libérer en attendant son jugement et dénoncent les détentions provisoires qui s'éternisent et illustrent, de façon peu flatteuse, les abus du système judiciaire.
M. B.
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Posté Le : 10/10/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Malika Boussouf
Source : www.lesoirdalgerie.com