Cédés respectivement à 80, 70 et 75 dinars, la carotte, l'oignon vert et le navet sont les légumes les moins chers au niveau des marchés de la capitale. La pomme de terre et l'oignon sont vendus à 90 dinars, alors que les autres légumes ont dépassé le plafond des 150 dinars. S'agissant des petits pois et du poivron, ils sont affichés à 180 dinars. Que mettre dans la marmite ' se demandent les ménagères et les pères de famille. Les marchés de détail Amar El-Kama, Ahmed Bouzrina et Nelson sont presque vides. Les détaillants peinent à trouver des clients. La plupart des ménagères se sont rabattues sur les légumes secs ou les pâtes. Mais pour combien de temps ' Il faut bien varier les menus sous peine de voir la maisonnée bouder les mêmes repas cuisinés et présentés quotidiennement. Une tbikha à base de fèves et de petits pois à raison d'un kg chacun de ses légumes essentiels rentrant dans sa préparation revient à 320 dinars sans compter l'huile, le riz et la botte de coriandre. Où va-t-on avec ces prix dépassant tout entendement ' s'exclame ce père de famille épuisé de tourner en rond pour faire le marché selon ses moyens. Finalement, il a opté pour une livre de potiron à 75 dinars et des artichauts à 120 dinars. Les fruits ' C'est une tout autre histoire. Selon le porte-parole de l'UGCAA, Hadj Tahar Boulenouar, ces augmentations sont dues à trois facteurs essentiels. Il cite les dernières pluies diluviennes. Il explique que lorsque le mauvais temps persiste, les travailleurs agricoles ne sortent pas pour la cueillette des légumes. Parfois, ils font du chantage au propriétaire : soit il revoit à la hausse le salaire ou ils quittent le champ. La deuxième raison avancée par Boulenouar est le manque d'aires de stockage et de chambres froides. « Les prix des fruits et légumes ne seront stabilisés qu'une fois le réseau de stockage mis en place », a-t-il souligné. « A l'heure actuelle, on ne connaît pas le nombre exact des chambres froides », a-t-il indiqué. Et d'ajouter que certains gérants de ces aires de stockage vendent leurs produits en empruntant des circuits autres que le marché de gros ce qui est illégal. Le manque de marché de proximité est l'autre point cité par ce responsable, ouvrant ainsi la porte aux spéculations. En principe, la marge bénéficiaire ne doit pas dépasser 6 ou 8%. Elle est à 100% actuellement ! Pour Mohamed Medjber, président de la commission nationale des représentants des marchés de gros, il est temps d'effectuer des contrôles des prix qui ont pris des proportions alarmantes. « Ce n'est pas normal qu'un légume est cédé à 25 dinars au marché de gros et revendu au marché de détail à 80 dinars », a-t-il souligné. Concernant la pomme de terre dont le prix a connu un certain fléchissement avant de remonter de plus belle, ce responsable a indiqué que certains spéculateurs l'achètent carrément chez le producteur, la stockent dans des hangars puis la revendent comme bon leur semble. Là encore, Medjber souhaite un contrôle rigoureux de ces spéculateurs qui saignent à blanc les petites bourses.
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Posté Le : 17/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rabéa F
Source : www.horizons-dz.com