Algérie

Les dessous d'une affaire d'Etat



Les dessous d'une affaire d'Etat
L'affaire du bateau de pêche tunisien que la marine nationale algérienne a tenté d'intercepter il y a quelques jours dans les eaux territoriales algériennes devrait prendre d'autres proportions. Celles d'une affaire d'Etat qui impliquerait des services d'une puissance étrangère intéressée par la déstabilisation de l'Algérie.
Il y a d'abord cette tendance de la presse officielle tunisienne à soutenir que le bateau en question était dans les eaux internationales à l'ouest de la ligne provisoire de délimitation des frontières tuniso-algériennes. Que le bateau en question du type «karkara» qui transportait 10 pêcheurs avait été pris pour cible par des tirs émanant de la frégate de la marine nationale algérienne. Que celle-ci qui le poursuivait alors qu'il était éloigné de un mile des eaux algériennes avait été contrainte de cesser son action après l'intervention de 3 vedettes de la marine nationale tunisienne venues à la rescousse du bateau de pêche. Or, selon des sources proches des garde-côtes de la façade maritime est, le bateau de pêche tunisien était bel et bien dans les eaux territoriales algériennes et avait refusé d'obtempérer à l'ordre d'arrêter les machines du représentant de l'autorité maritime algérienne. En fait, ce bateau est tout sauf de pêche. Il s'agit de la version à laquelle veut faire accroire la marine nationale tunisienne citée au titre de source d'information par la très officielle agence de presse tunisienne TAP. Muni d'un moteur d'une puissance hors norme comme s'il s'agissait d'un moyen destiné à accomplir une mission spéciale, son équipage qui a perdu un de ses membres décédé à la suite des tirs de sommation ne serait pas composé de pêcheurs ou de contrebandiers spécialisés dans le trafic du corail. Il était du reste très loin de la zone corallifère. Selon nos sources, il s'agirait d'un groupe d'individus dont des Tunisiens ayant pour mission de tester les capacités du système de surveillance des eaux territoriales algériennes. Une version hautement plausible admise par de nombreux observateurs de la chose politique argumentant la situation d'instabilité que connaît toute la région du Maghreb, notamment la Libye où les jours de Mouammar Kadhafi, le leader libyen, étaient comptés, et d'où les armes remis par l'Otan aux combattants du Conseil national de transition pouvaient être détournées au profit des groupes terroristes en activité en Algérie. Et même s'il est question de réchauffement des relations entre les deux pays, les décideurs français auraient planifié un certain nombre d'opérations ayant pour objectif de multiplier les opérations de déstabilisation en Algérie. La situation en Libye et les perspectives qu'elle offre sont une opportunité que les services français n'ont pas manqué de saisir, d'autant qu'elle est consolidée par l'arrivée de responsables libyens très reconnaissants de l'aide politique et militaire que la France leur a fournie pour atteindre le pouvoir. Cette aide s'est matérialisée par, entre autres, par la fourniture aux combattants libyens d'une importante quantité d'armes. Ce sont ces armes que, ces derniers jours, les nouvelles autorités libyennes affirment ne plus retrouver et qui devraient arriver entre les mains des terroristes. La vigilance exercée par les autorités algériennes dans la surveillance de nos frontières terrestres de l'Est,de l'Ouest et du Sud aurait imposé aux initiateurs de la stratégie de déstabilisation de l'Algérie de changer de tactique. L'utilisation des bateaux de pêche tunisiens en cette période de grandes perturbations politiques, économiques et sociales de l'ensemble des pays du Maghreb est jugée propice pour accentuer la pression sur l'Algérie. Cette version est partagée par plusieurs observateurs de la chose politique. Ils indiquent également qu'un deal a été convenu entre les libyens très déçus de la position algérienne au début de leur révolution et les français intéressés par la reconquête des richesses du sous-sol algérien. Même s'ils n'ont pas réussi à convaincre les nouvelles autorités tunisiennes de s'impliquer dans leur stratégie, l'affaire du «bateau de pêche» que la marine nationale algérienne a tenté d'intercepter dans nos eaux territoriales prête à moult questions. Sinon pourquoi l'équipage du bateau qui a affirmé que les algériens les ont interceptés dans les eaux internationales aurait-il fui malgré les risques que supposent les tirs de sommation à l'origine du décès d'un des marins ' Les mêmes sources précisent que parallèlement à l'ouverture d'une information judiciaire ouverte par le tribunal de Tabarka avec mise en place d'une brigade de recherche et d'investigation, une commission rogatoire aurait été constituée par les autorités tunisiennes. Elle a pour mission de se déplacer en Algérie pour déterminer avec exactitude les circonstances de l'incident. Une démarche faite apparemment pour calmer les esprits surchauffés de leurs ressortissants marins croyant fermemement que les leurs avaient été injustement poursuivis avant d'être la cible des garde-côtes algériens. A Tabarka, la ville côtière frontalière avec l'Algérie, il semble que l'on ne se pose pas de questions quant aux motifs ayant imposé à un de leurs bateaux de prendre la mer sans le minimum d'outils pour pêcher, récupérer des filets ou même faire dans la contrebande de corail. Pourquoi fuir lorsque l'on est de véritables pêcheurs, et à plus forte raison dans les eaux internationales '


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