Ces énergies ne sont aux yeux d'un expert qu'un appoint pour le conventionnel. Elles ne peuvent en aucun cas se substituer aux énergies fossiles.Le soleil brille sur le monde entier, mais un peu plus sur l'Algérie. Un atout considérable pour se tourner vers les énergies renouvelables. Seulement après l'annonce en grande pompe du Programme national de développement des énergies renouvelables (ENR) en 2011, l'Algérie poursuit toujours sa dépendance pour les énergies fossiles. Certains experts estiment que les ENR ne peuvent en aucun cas se substituer aux énergies fossiles.L'objectif officiel du programme ambitieux, est de produire 40% de la production d'énergie avec des énergies renouvelables (37% solaire et 3% éolien). Le programme prévoit l'installation d'une puissance de près de 22.000 MW, avec 12.000 MW destinés à la demande nationale et 10.000 MW à l'exportation. Mais également, la réalisation d'une soixantaine de centrales photovoltaïques et solaires thermiques, de fermes éoliennes et de centrales hybrides. Sur papier et maquettes, l'Algérie est un pays tourné vers les ENR, surtout avec la mise en service de la ferme éolienne d'Adrar d'une capacité de 10 MW. Toutefois, la réalité des faits est tout autre. Car moins de 1% de l'énergie que produit le pays provient des énergies renouvelables. L'énorme retard qu'accumule l'Algérie en matière d'énergies renouvelables, Chergui Djemoi, consultant chez Oil And Gas Consultancy services, l'attribue à la cherté des technologies et matériel nécessaires à ces énergies. Les ENR ne représentent pour lui qu'«un appoint». Le consultant est, à cet effet catégorique: «Les énergies renouvelables ne pourront jamais remplacer les énergies fossiles.» Expliquant son point de vue, notre interlocuteur mettra en relief, à titre d'exemple, la somme colossale qu'on devrait investir dans le Sahara, pour placer des panneaux photovoltaïques, et ce, vu l'étendue de la superficie dans le Sud algérien. Néanmoins, M.Chergui estime que d'ici 2030, d'autres technologies et techniques moins coûteuses feront certainement leur entrée, un moyen qui permettra pour l'Algérie de se tourner encore plus vers ces énergies «vertes». En d'autres termes, l'attente est de mise.En effet, de nombreux pays adeptes des énergies renouvelables, commencent à changer de discours et de comportement vis-à-vis de ces énergies. Ces pays commencent à lever un peu le pied sur les énergies «vertes». En Allemagne, un pays qui s'est pourtant lancé à corps perdu dans le développement durable, on commence à ralentir les aides aux énergies renouvelables. La nouvelle loi sur les énergies renouvelables, entrée en vigueur le 1er août dernier, réduit de manière substantielle les subventions accordées à ces énergies.Elles cumulent, selon certains experts, des handicaps: elles coûtent cher au consommateur, polluent parce qu'elles obligent les centrales à charbon de tourner à plein et fragilisent l'approvisionnement en électricité de l'Europe entière.Le discours officiel, les politiques algériens, et à leur tête le premier responsable du secteur, le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, estiment que le modèle énergétique basé sur les ressources fossiles a encore de beaux jours devant lui. Lors d'une conférence de presse en janvier dernier, le ministre avait défendu bec et ongles le modèle énergétique algérien. «Nous ne pouvons pas nous passer des ressources fossiles au moins pour les 40 ou 50 ans à venir», avait-il déclaré. La promotion des énergies renouvelables tient peu de place dans les réflexions sur l'avenir énergétique du pays.Le plan énergie du gouvernement ne suit plus les échéances fixées et les énergies fossiles ont pris le dessus dans la production d'énergie.
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Posté Le : 11/12/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kheireddine BOUKHALFA
Source : www.lexpressiondz.com