Les déséquilibres et inégalités se sont accentués sous le mandat de Sarkozy et son emploi de la crise comme carte électorale est inefficace Le responsable du site d'information de Mediapart, Edwy Plenel à El Khabar

L'ancien directeur de rédaction du quotidien « Le Monde » et responsable du site d'information « Mediapart », Edwy Plenel a considéré que la crise en France s'est traduite pas une augmentation des inégalités dans la redistribution du revenu et des richesses, une augmentation des dettes qui ont dépassées 1690 milliards d'euros et le fait qu'un français sur deux touche 1500 euros par mois et que les riches se sont encore plus enrichis.
Plenel a précisé dans un entretien à El Khabar « je pense que Sarkozy tente d'exploiter la crise pour sa campagne électorale et de l'employer pour convaincre les français de le réélire, mais il oublie qu'il porte une large responsabilité dans l'amplification de cette crise ». Plenel a noté que « la crise est le résultat de décisions qui n'ont pas été prises depuis l'apparition d'indicateurs de crise en 2008, et le résultat est que la dette publique actuelle de la France a dépassé 1690 milliards d'euros, dont plus de 700 milliards depuis 2007 c'est-à-dire durant le mandat de Sarkozy », ajoutant « la politique fiscale suivie durant le mandat de Sarkozy est responsable de la centralisation des richesses et du revenu et du soutien des catégories les plus riches. Malgré cela, Sarkozy tente d'exploiter la crise à son avantage pour assurer sa réélection, surtout qu'il a soutenu la catégorie des riches par sa politique fiscale, mais nous disons que nous les français ne sommes pas idiots et que ce genre de politiques et de man'uvres ne marchent pas avec eux ». Plenel a d'un autre coté insisté sur le fait que « la France n'a pas connu depuis longtemps de telles déséquilibres et inégalités dans les revenus, qui se sont amplifiées depuis 2007 en raison des politiques néolibérales, des spéculations financières et du capitalisme sauvage, les politiques fiscales ont aggravé la situation, en faisant que la catégorie des riches est devenue encore plus riche et paye le moins d'impôts, et la catégorie des pauvres plus pauvre et paye le plus d'impôts. Il faudrait une redistribution des richesses et du revenu pour plus d'équilibre afin d'éviter des répercussions sur le plan social, il faudrait confirmer que les politiques financières et fiscales suivies depuis 2007 étaient la cause de l'amplification de la crise en France. Mediapart a lancé cette semaine une campagne qui a regroupé des experts pour demander une audit sur la dette publique pour connaitre ce que nous avons emprunté, pourquoi et à quoi l'argent a été dépensé, et si les dépenses étaient justifiées. Il faut également que nous sachions s'il fallait soutenir les banques, au point où elles sont devenues une force financière aussi influente que l'état. Le capital de BNP Paribas avoisine le PIB français ont peut donc dire que l'état et en position de faiblesse devant l'influence et la force des milieux financiers et tout ceci nous pousse à demander des comptes ». Plenel a assuré que « ce sont les français faibles et marginalisés qui ont payé le prix de la crise, nous savons que le salaire de la moitié des français ne dépasse pas 1500 euros par mois et on impose encore aux français de payer des taxes et des impôts indirects, des suppressions d'emplois, des envois au chômage et de se serrer la ceinture, pour contribuer à payer la facture de la dette ».